Formation, débouchés, infrastructure... Tout savoir sur l’Institut national supérieur de musique et des arts chorégraphiques

Porte principale de l'Institut national supérieur de musique et des arts chorégraphiques (INSMAC) à Rabat.

Premier du genre au Maroc, l’Institut national supérieur de musique et des arts chorégraphiques va proposer une formation universitaire complète dans les disciplines artistiques. Les détails.

Le 24/06/2025 à 12h40

Réuni le 18 juin dernier à Rabat, le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de décret n° 2.25.438 portant création et organisation de l’Institut national supérieur de musique et des arts chorégraphiques (INSMAC), présenté par Mohamed Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication. Situé en plein cœur de la capitale, limitrophe au Théâtre Mohammed V, ce nouvel établissement ambitionne de former les futurs artistes et professionnels des métiers de la musique et de la danse, tout en contribuant au rayonnement culturel du Royaume.

Avec une superficie de plus de 9.000 m² répartie sur trois niveaux, l’INSMAC constitue la première institution universitaire marocaine spécialisée dans l’enseignement de la musique et de la danse, en alignement avec les standards internationaux. «L’INSMAC vient combler un vide structurel dans l’offre de formation artistique supérieure au Maroc», déclare une source au sein du ministère, interrogée par Le360. «C’est un projet de longue haleine, mûri avec l’ambition de positionner notre pays comme un acteur de référence sur la scène artistique régionale et continentale», ajoute-t-elle.

L’infrastructure comprend notamment un auditorium de 405 places, des salles de cours adaptées à l’apprentissage collectif et individuel, une salle d’orchestre, une salle de danse, six studios d’enregistrement, une bibliothèque-médiathèque, des espaces d’exposition, une librairie spécialisée ainsi que divers services administratifs et de convivialité.

Sous la tutelle du ministère de la Culture, l’INSMAC délivrera des diplômes selon l’architecture Licence-Master-Doctorat, dans un cursus semestriel associant théorie, pratique, projets encadrés et stages. En première année, les étudiants seront formés dans les dominantes artistiques fondamentales (instrumentale, vocale et chorégraphique) avant de se spécialiser, dès la deuxième année, dans l’un des trois parcours: musique, chant, danse. La dernière année sera consacrée à l’insertion professionnelle. «Cet institut est une réponse concrète aux attente des jeunes talents marocains et nous avons voulu un cursus qui combine exigence académique, excellence artistique et immersion dans la réalité du métier», précise notre interlocuteur.

L’admission à l’INSMAC est ouverte aux bacheliers, toutes options confondues, à condition de justifier d’un niveau artistique équivalent à la fin du cycle moyen des conservatoires et de réussir le concours d’entrée. Avec une capacité initiale de 20 à 30 étudiants pour sa première promotion, l’institut se prépare à accueillir des candidats issus de divers horizons artistiques, tous unis par une passion commune pour la musique et la danse. «L’institut vise à former des musiciens, danseurs, chanteurs, chefs d’orchestre, mais aussi des compositeurs, des techniciens du son, des facteurs d’instruments et des médiateurs culturels», détaille la même source. «Nous voulons couvrir toute la chaîne des métiers liés aux arts de la scène», souligne-t-elle.

La création de l’INSMAC s’inscrit dans un contexte où les industries culturelles et créatives sont perçues comme un levier de croissance et d’influence et où l’institut incarne une volonté de structuration durable et de reconnaissance des métiers de la création comme piliers d’un nouveau modèle de développement. «Notre ambition est de faire émerger une élite artistique capable de contribuer à l’économie culturelle nationale et de porter la voix du Maroc à l’international», conclut la source du ministère.

Concernant la direction de l’Institut, un nom sera dévoilé d’ici quelques jours, suite à la publication du décret y afférent au Bulletin Officiel. Cette nomination permettra de finaliser les aspects logistiques, notamment la date du concours d’entrée pour l’année universitaire 2025-2026.

Par Ryme Bousfiha
Le 24/06/2025 à 12h40