Le bureau politique du PPS a exprimé, mardi, son étonnement concernant l'interdiction "incompréhensible du film Exodus" par le Centre cinématographe marocain (CCM), estimant que ce dernier aurait dû se comporter d'une "manière plus intelligente" afin "d'éviter que l'image du Maroc ne soit ternie à ce niveau". Dans un communiqué, le PPS a tenu néanmoins à préciser qu'il était "en faveur du droit à la différence et à la critique constructive en matière d’art et de création".
Contacté par Le360, le chef du PPS et ministre de l'Habitat, Nabil Benabdellah, a expliqué que le communiqué de son parti avait été publié avant les clarifications reçues ce jour de la part du CCM et selon lesquelles ce dernier avait tenté de convaincre en vain le réalisateur et le producteur du film en question de "retirer les passages et les images jugées offensantes au Maroc" afin de permettre sa projection au Maroc. "Nous avons obtenu ces précisions que nous ignorions, a ajouté le ministre.
Mardi, la Chambre des propriétaires des salles de cinéma a pour sa part dénoncé cette interdiction, de même que des ONG. Pour sa part le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, a exprimé son soutien à la décision d'interdiction prise par le CCM "à l'unanimité de ses membres". Suite à la conférence de presse tenue lundi par le directeur du CCM, Mustapha El Khalfi a salué l'attachement du CCM au "respect de la loi, en particulier l'article 8". "Le CCM, bien qu'il ait pris une première décision autorisant la projection de ce film, s'est rendu compte que le long métrage comportait des images personnifiant Dieu à travers un enfant". Et de conclure: "L'interdiction n'a rien à avoir avec la liberté de création et d'expression. Des cas similaires de films ont été interdits par le passé".