Mohamed Choubi s’est éteint au matin de ce vendredi 2 mai à l’hôpital militaire de Rabat, après une longue lutte contre la maladie. Figure emblématique de la scène cinématographique et télévisuelle marocaine, l’acteur laisse derrière lui une riche carrière marquée par l’innovation et la profondeur de son jeu.
Mohamed Choubi était l’un des comédiens marocains les plus en vue, reconnu aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Il s’est distingué par son engagement militant en faveur des causes artistiques, n’hésitant pas à entrer dans des débats publics sur diverses questions touchant aux mutations politiques, sociales et culturelles du pays. Doté d’un solide bagage intellectuel, il incarnait l’image de l’intellectuel engagé, en phase avec les transformations que connaît la société marocaine. Il a toujours veillé à y répondre avec objectivité, en tant qu’artiste et citoyen.
Qui d’entre nous n’a pas savouré l’une de ses performances comiques, interprétées avec un talent rare? Son rôle marquant dans «La Symphonie marocaine», de Kamal Kamal, où il incarne un journaliste, écrivain et intellectuel, a révélé une autre facette de son talent: celle de l’écriture. Ce que le public découvrira quelques années plus tard avec la publication de son premier recueil de nouvelles, intitulé «L’Épopée de la nuit».
La disparition de Mohamed Choubi est une grande perte pour la scène artistique marocaine. Il restera l’un des noms majeurs du paysage cinématographique marocain, par sa forte présence et la richesse culturelle qu’il incarnait. Grâce à sa sensibilité hors pair, il savait déceler la complexité de ses personnages et offrir au public des prestations d’une grande beauté.








