Coproduit par Jamel Debbouze, le film A la belle étoile racontera le parcours exceptionnel de Yazid Ichemrahen, sacré meilleur pâtissier au monde.
Son rôle à l’écran sera interprété par Just Riadh, de son vrai nom Riadh Belaïche, influenceur, vidéaste et humoriste franco-algérien, et à l’affiche, on retrouvera également l’actrice marocaine Loubna Abidar.
Sur son compte instagram, Jamel Debbouze s’est dit «très fier» de coproduire ce film réalisé par Sébastien Tulard, quelques années après la parution de l’autobiographie, Un rêve d’enfant étoilé qui relate le parcours de Yazid Ichemrahen.
L’histoire incroyable d’un homme pas comme les autresLa vie de Yazid Ichemrahen a tout d’un scénario de film hollywoodien et d’une success story dont le public raffole. Issu de parents marocains, Yazid Ichemrahen est né en France en 1991, à Epernay.
Il n’a pas connu son père et très vite, il est séparé de sa mère pour être placé en famille d’accueil. Dès l’âge de neuf ans et jusqu’à ses quatorze ans, il est placé dans différents foyers d’accueil. Une période sombre au cours de laquelle il flirte avec la violence et la délinquance.
A l’âge de quatorze ans, nostalgique de souvenirs d'enfance, il décide d’entamer une formation de pâtisserie, métier pratiqué par les parents de sa première famille d’accueil. Il apprend la rigueur et se forge dans la difficulté d’un métier qu’il commence au plus bas de l’échelle.
A 17 ans, il déménage à Troyes et passe sous la direction de Pascal Caffet, Meilleur Ouvrier de France et Champion du Monde de Pâtisserie, qu’il harcèle littéralement, se plaît-il à raconter, pour décrocher un poste à ses côtés.
Puis, un an plus tard, il décide de travailler avec son idole, le chef-pâtissier Angelo Musa, à Paris, quitte à faire pendant un an, un trajet de 540 km chaque jour pour aller travailler, et à dormir dans la rue quand il lui arrive de rater son train.
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Un an plus tard, sa mère décédée, Yazid Ichemrahen décide de s’installer à Monaco avec pour nouveau projet de travailler à l’Hôtel Métropole, chez Joël Robuchon.
Fiché banque de France, ayant perdu de surcroît ses papiers, il ne peut pas jouir de son salaire mais garde le secret de sa situation, et pendant neuf mois, bien que sous contrat, le jeune homme dort dans la rue.
Mais comme la police monégasque ne lui permet pas de dormir à la belle étoile, Yazid Ichemrahen se rend donc chaque soir à Nice, par train, pour dormir sur les plages de galets ou dans la rue, avant de repartir chaque matin à Monaco, pour travailler dans l’un des plus beaux palaces au monde, après avoir fait sa toilette dans les douches publiques dont sont équipées les plages de Nice.
In fine, le secret bien gardé du jeune homme finit par se savoir au sein de l’établissement et c’est dans une suite du palace qu’il sera logé par son employeur.
Mais Yazid Ichemharen voit toujours plus loin, toujours plus grand et un an plus tard, il décide de se lancer dans l’aventure de la Coupe du monde du meilleur pâtissier. Il devient alors le plus jeune chef pâtissier de France à 19 ans, se qualifie comme Champion de France de Pâtisserie à 19 ans, Champion d’Europe à 21 ans et Champion du Monde à 22 ans.
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En 2016, alors âgé de 24 ans, il ouvre son premier établissement, la pâtisserie Vernet, à Avignon, puis quelques années plus tard Ycone Paris, un endroit où la pâtisserie rencontre l’art sous toutes ses formes pour créer une expérience unique. S’ensuivront d’autres ouvertures à travers le monde.
Yazid Ichemrahen multiplie aussi les formations et les collaborations à travers le monde et notamment au Maroc, son pays d’origine, où il a signé une collaboration trois années de suite avec le Mandarin Oriental à Marrakech. Dernière création en date du chef marocain pour la carte du palace marrakchi, une bûche de Noël qui rend hommage à la culture arabo-andalouse, la bûche almohade.