Figure montante de l’afrobeat nigérian, CKay -de son vrai nom Chukwuka Chukwuma Ekweani- était à Essaouira pour sa toute première participation au Festival Gnaoua. Juste avant de monter sur scène, l’artiste s’est confié sur sa connexion avec le public marocain, sa collaboration fulgurante avec El Grande Toto.
Révélé au grand public avec le tube planétaire Love Nwantiti, CKay incarne une nouvelle génération d’artistes africains qui transcendent les frontières musicales. À Essaouira, il livre un message d’unité et d’émotion, entre spiritualité, et passion pour le continent.
Le360: Vous êtes très populaire au Maroc et l’afrobeat est un genre qui séduit de plus en plus. Que représente pour vous cette première participation au Festival Gnaoua d’Essaouira?
CKay: Je suis vraiment ravi de participer pour la première fois à ce festival. J’en ai beaucoup entendu parler: c’est un événement inscrit dans une tradition forte. C’est un honneur pour moi d’en faire partie et d’y apporter ma propre énergie.
Je trouve que dans une célébration de la diversité et du continent africain dans son ensemble, ma présence a du sens. Le Nigeria et le Maroc sont deux pays très différents, mais je ressens malgré tout des similitudes. La musique change d’un endroit à l’autre, mais au fond, elle reste un langage universel, spirituel.
On ne l’écoute pas seulement avec les oreilles, mais aussi avec le cœur.
«C’est une histoire très spontanée, presque inattendue ! ElGrande Toto m’a écrit à la dernière minute pour me dire qu’il adorait Love Nwantiti, que le morceau avait énormément de succès au Maroc, et qu’il aimerait en proposer un remix dans une version marocaine.»
— CKay, chanteur nigérian
Et comme je le dis souvent, mon objectif est d’élever les vibrations de l’humanité. Pour moi, la guerre représente la vibration la plus basse, et l’amour, la plus élevée.
Peu importe l’âge, la couleur de peau ou la culture: tout le monde a besoin d’amour. Et c’est ce que je viens partager ce soir, à travers ma musique.
Comment est née la collaboration avec El Grande Toto, un artiste marocain très populaire?
C’est une histoire très spontanée, presque inattendue! Il m’a écrit à la dernière minute pour me dire qu’il adorait Love Nwantiti, que le morceau avait énormément de succès au Maroc, et qu’il aimerait en proposer un remix dans une version marocaine.
«Je suis curieux de découvrir les talents marocains, et j’espère qu’une nouvelle collaboration naîtra bientôt.»
— CKay, chanteur nigérian
Des remixes en français, espagnol, est-africain et sud-africain étaient prêts à sortir. Il ne restait que 24 heures avant la date limite. Je lui ai dit qu’il fallait absolument enregistrer le jour même si on voulait intégrer sa version. Il l’a fait! Et on a finalisé le remix dans la foulée. Le public a immédiatement accroché. Cette collaboration a marqué un vrai tournant pour nous deux. Elle nous a ouvert des portes, chacun sur nos scènes respectives.
Y a-t-il d’autres artistes marocains avec lesquels vous aimeriez collaborer?
Pour l’instant, je ne sais pas encore, mais je suis très ouvert à de nouveaux projets. Pour moi, une collaboration doit venir d’un ressenti, d’une vraie alchimie artistique.
C’est ce que j’ai vécu avec Toto. Je ne collabore jamais juste pour le principe. Peut-être que je rencontrerai ici, à Essaouira, un artiste avec qui ça connectera.
Je suis curieux de découvrir les talents marocains et j’espère qu’une nouvelle collaboration naîtra bientôt.








