C’est l’un des événements les plus attendus de la saison artistique à Essaouira, tant il incarne l’esprit d’ouverture, de dialogue et de création qui caractérise la Cité des Alizés. Jazz sous l’Arganier revient pour sa 9ème édition, du 27 au 29 décembre, avec une programmation riche et éclectique, réunissant des artistes venus d’horizons divers autour d’une même passion pour le jazz et les musiques du monde.
Organisé par l’Association Essaouira-Mogador, le Festival Jazz sous l’Arganier a officiellement lancé hier, samedi 27 décembre, sa 9ème édition devant un public nombreux et conquis. La soirée inaugurale s’est déroulée en présence du conseiller du Roi, André Azoulay, entouré de nombreuses personnalités marocaines et étrangères issues des mondes de la culture, de la diplomatie et des arts.
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Dans son allocution, le président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador a souligné la place singulière qu’occupe le jazz à Essaouira, «une musique de liberté, de libération et d’universalité, fidèle à l’ADN culturel de la Cité des Alizés».
Il a souligné que «le jazz, à Essaouira, s’inscrit dans une continuité entre héritage, présent et promesses d’avenir», rappelant que «la musique, au-delà des esthétiques et des genres, constitue avant tout un langage commun permettant d’être ensemble dans la richesse de toutes les diversités».
André Azoulay a également relevé que «cette vocation au partage et au dialogue irrigue l’ensemble des festivals portés par Essaouira, faisant de la ville un espace ouvert où toutes les musiques trouvent naturellement leur place».
La soirée d’ouverture a été marquée par la prestation du trio du guitariste marocain Mohamed Derouich. Entouré du batteur belge Stefan Galland et du saxophoniste roumain Mihai Pirvan, l’artiste a livré un concert dense et maîtrisé, mêlant finesse technique et liberté d’improvisation. Le trio a su installer une atmosphère intime, portée par une grande complicité scénique et un sens aigu de l’écoute mutuelle.
Le public a ensuite découvert le Jet Fuel Trio, formation réunissant des musiciens venus du Danemark et de la Gambie. Portée par la kora de Dawda Jobarteh, le saxophone de Michael Blicher et la batterie de Stefan Pasborg, cette performance a illustré avec justesse la rencontre entre jazz contemporain et racines africaines. Une proposition musicale audacieuse, saluée par une salle attentive et réceptive.
Une parenthèse musicale fidèle à l’esprit souiri
Fidèle à l’esprit du festival, la soirée s’est prolongée par une Midnight Jam Session, moment de partage et d’improvisation réunissant artistes invités et musiciens locaux. Une parenthèse musicale spontanée, fidèle à la tradition souirie de l’échange et de la convivialité.
Dans une déclaration à la presse, le guitariste Mohamed Derouich s’est dit heureux de l’accueil réservé par le public, saluant l’écoute et l’ouverture qui caractérisent les spectateurs d’Essaouira. De son côté, le batteur belge Stefan Galland a exprimé son attachement à ce rendez-vous musical, qu’il considère comme un espace rare de liberté artistique et de rencontres humaines.
Pour sa part, le directeur artistique du festival, Majid Bekkas, a rappelé que cette 9ème édition s’inscrit dans une volonté affirmée de croiser les esthétiques, de valoriser les talents confirmés comme émergents et de faire du jazz un langage commun, accessible et vivant.
Jusqu’au 29 décembre, le Festival Jazz sous l’Arganier poursuit sa programmation, alternant concerts, rencontres et moments de partage. Une nouvelle édition qui confirme, une fois encore, la place d’Essaouira comme carrefour culturel ouvert sur le monde, où la musique continue de rassembler et de faire sens.








