Casablanca: la compagnie des Lézards bleus trace ses «Lignes de vie» sur les murs d’El Hank

Un tableau du spectacle de Parkour «Lignes de vie», de la compagnie française Les Lézards Bleus, donné le 9 octobre 2024 au quartier El Hank à Casablanca. (A.Et-Tahiry/Le360)

Le 13/10/2024 à 08h07

VidéoL’Institut français du Maroc organise, jusqu’au 18 octobre 2024, la 5ème édition des Rencontres internationales de Parkour. Au programme: le spectacle «Lignes de vie», de la compagnie Les Lézards bleus, présenté au public casablancais dans le quartier El Hank, où il a associé aux paysages urbains les arabesques des corps en mouvement.

En parallèle avec la 10ème édition des Rencontres chorégraphiques de Casablanca, l’Institut français du Maroc organise, jusqu’au 18 octobre 2024, les 5èmes Rencontres internationales de Parkour, sous le thème évocateur «Parcours du monde, unification par le Parkour».

Au coeur de la célébration de cette discipline urbaine, née dans les années 90 dans la banlieue parisienne, le programme inclut le spectacle «Lignes de Vie», présenté par la compagnie française Les Lézards bleus. Initialement prévue en octobre 2023, la représentation a été reportée d’une année en raison du séisme qui a frappé le Royaume un mois plus tôt.

Ce spectacle déambulatoire, mêlant les paysages urbains aux arabesques des corps en mouvement, a d’abord investi un espace à Tanger, avant de faire escale le 9 octobre dans le quartier El Hank à Casablanca, avant de se diriger ultérieurement vers la ville de Marrakech. «La performance se réinvente à travers l’architecture, qui devient la partition chorégraphique, mais aussi grâce à l’accueil des habitants», explique Antoine Le Menestrel, le chorégraphe de la compagnie.

Comme son intitulé le suggère, «le spectacle est une ligne de vie, qui commence en haut et se termine en bas. C’est l’histoire d’une descente dans un monde où tout le monde cherche constamment à monter plus haut», poursuit-il, évoquant le message derrière le spectacle. «À travers notre art, nous voulons rappeler qu’il est tout aussi important de redescendre, de rester ancré dans le présent».

Oscillant entre danse et sport acrobatique, les corps se déploient dans l’espace, créant des images qui transforment la perception du lieu. Cette poésie du «risque bienveillant», comme la qualifie le chorégraphe, est continuellement réinventée en fonction du terrain, en résonance avec les parcours de vie des habitants et passants qui la croisent.

Une première au Maroc

«C’est la première fois qu’un spectacle de Parkour en hauteur est présenté au Maroc», fait remarquer Saïd Mouhssine, co-organisateur des Rencontres internationales de Parkour, lui-même «traceur», nom donné aux adeptes de la discipline. «J’ai commencé le Parkour en 2005, ici même à Casablanca, sur la place Nevada. Aujourd’hui, presque vingt ans plus tard, je suis fier de proposer, dans ma ville, un spectacle aux côtés de la compagnie française Les Lézards bleus», enchaîne-t-il.

«Pour assurer un spectacle comme celui-ci, nous avons besoin de nous entraîner ensemble, mais aussi de découvrir le terrain qui l’accueillera, et surtout de beaucoup échanger et communiquer entre nous pour créer cette osmose qui émerveillera le public», conclut-il.

Par Ryme Bousfiha et Abderrahim Et-Tahiry
Le 13/10/2024 à 08h07