Fils d'Abdelkader Retnani, éditeur (ex-éditions Eddif, la Croisée des chemins, aujourd'hui). Et d'Amina Alaoui Hachimi, libraire (ex-Carrefour des livres, puis Carrefour des arts).
À la retraite, la maman vient de céder son espace, sis en plein cœur du Triangle d'or, à son rejeton.
Brahim est grand. Très mince. Nez aquilin et visage émacié. L'élégance et le séduction discrètes, mais au point. Habite Dar Bouazza. Fait du surf. A deux chiens. La trentaine. Études intéressantes, pas vraiment abouties, à Paris: "J'ai plus appris dans les bistrots."
CDA, pour culture, design et art. L'enseigne, sybilline, est discrète. Le lieu, annoncé "hybride", est fort joliment aménagé.
Une partie expo, l'autre, librairie (littérature et sciences humaines). Un lieu. Dont l'auteur voudrait faire un rdv arty. C'est open. On verra.
Pour son ouverture, CDA nous propose une exposition très dans l'air du temps. Les objets design de Rachid L'moudden. Fils d'imprimeur.
Cela fait des années que nous le connaissons. Un maestro du carton. Le papier carton brut. Matériau dont il arrive à faire des objets décoratifs et/ou utilitaires d'une solidité et d'une rigueur esthétiques absolument admirables.
Et nous pesons nos mots.
Du bureau à multiples modules à la lampe cactus, en passant par la bibliothèque, tout est beau, droit, pratique et écolo.
Que veut de plus, le peuple bobo?
C'est bien, vraiment bien. Et les prix proposés, sans être caritatifs, sont honnêtes. C'est du pur handmade. Et des heures de travail de confection, nonobstant la conception.
Il faut y aller. Pour découvrir le lieu. Faire connaissance avec le maître des céans, qui risque de devenir un acteur majeur de la scène culturel et artistique casablancaise.
Et pour le désigner. Un vrai.