Au Moussem Moulay Abdellah Amghar, la cuisine populaire fait aussi sa fantasia

Vendeuse de harira au moussem Moulay Abdellah Amghar à El Jadida. (A.Et-tahiry/Le360)

Le 15/08/2025 à 12h50

VidéoAu Moussem Moulay Abdellah Amghar, qui se tient chaque année à El Jadida, la cuisine populaire rivalise d’attrait avec les spectaculaires festivités équestres. Depuis le premier jour, les visiteurs, venus des quatre coins du Maroc, affluent sous les tentes où s’entremêlent les arômes envoûtants des 1001 mets marocains. Derrière chaque plat, vendeurs et cuisiniers perpétuent un savoir-faire ancestral, érigeant la gastronomie en véritable pilier de l’expérience du Moussem.

Les allées du Moussem Moulay Abdellah Amghar, à El Jadida, s’emplissent de parfums familiers: épices du tajine, fumée des brochettes, coriandre parfumant la harira… Ici, la cuisine populaire ne se contente pas de rassasier: elle raconte l’histoire d’un patrimoine culinaire transmis de génération en génération. Pour de nombreuses familles, c’est l’occasion de se retrouver autour d’un repas authentique, dans une ambiance ponctuée par les battements de tambours, les youyous et les hennissements des chevaux.

Sous les tentes dressées pour l’occasion, la diversité des mets reflète toute l’identité du Moussem. Tajines longuement mijotés, grillades savoureuses, harira fumante, sfenjs dorés et croustillants: chaque stand est une halte gourmande. «La demande pour la cuisine populaire est particulièrement forte cette année», confie un vendeur. «Les visiteurs veulent tout goûter: tajines, grillades, harira, sfenjs, msemens… et bien d’autres spécialités qui font la renommée du Moussem.»

Pour certains commerçants, cette édition confirme une tendance nette: la fréquentation ne cesse de croître. «Tout ce que nous proposons rencontre un franc succès. La harira se vend du matin jusqu’au soir», se réjouit une vendeuse. Et d’ajouter, avec un sourire: «Nous sommes heureux de voir que notre travail apporte un peu de bonheur aux visiteurs.»

Plus qu’un simple service, c’est presque une mission patrimoniale. «Le Moussem est l’occasion de faire découvrir et de préserver l’authenticité des plats marocains», affirme un marchand. «La présence des visiteurs nous réjouit, et nous mettons un point d’honneur à leur offrir le meilleur pour assurer leur entière satisfaction», ajoute-t-il.

Ainsi, au-delà des senteurs et des saveurs, le Moussem Moulay Abdellah Amghar rappelle que la cuisine populaire est un langage universel: celui du partage, de la convivialité et de la mémoire. Dans le brouhaha des conversations, le crépitement des grillades et les éclats de rires, se tisse une expérience qui nourrit autant l’âme que le corps. Un festin qui, d’édition en édition, continue d’écrire l’histoire vivante d’un Maroc généreux et profondément attaché à ses traditions.

Par Hafida Ouajmane et Abderrahim Et-tahiry
Le 15/08/2025 à 12h50