Le film Ali Zaoua, prince de la rue ressort en salle dans les cinémas du Maroc. A partir du 26 octobre 2022, le public marocain pourra revoir, ou voir pour la première fois, ce film sorti il y a déjà 22 ans.
Contacté par Le360, son réalisateur et producteur, Nabil Ayouch, explique que l’étalonnage a été entièrement refait avec les nouvelles technologies numériques, tout comme le son en 4K, une image également restaurée.
«Le film a été remis à neuf, l’image et le son ont été améliorés», souligne le cinéaste, en précisant qu’offrir une version revisitée d’un film déjà distribué est actuellement monnaie courante dans le monde, en citant à titre d’exemple Avatar de James Cameron. «C’est le film original, tout est à l’identique. Nous avons juste remis à jour le son pour offrir une meilleure qualité», poursuit Nabil Ayouch.
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L’affiche aussi a été revisitée pour accompagner cette opération «coup de neuf», effectuée sur Ali Zaoua, qui à sa sortie en l’an 2000 avait enregistré 200.000 entrées en salles. Nabil Ayouch s’attend à ce que le public soit au rendez-vous et aimerait tant que Ali Zaoua, version 2022, en récolte autant, sinon plus.
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La raison principale, derrière cette ambition, est que le réalisateur a décidé de reverser toutes les entrées en salles à tous les acteurs enfants des rue, qui ont joué dans le film, et à l’association Bayti. «J’ai décidé de reverser 50% des recettes aux quatre protagonistes principaux du film et 50% à l’association Bayti qui m’a beaucoup aidé à l’époque à traiter le sujet des enfants des rues», déclare ainsi Nabil Ayouch.
A propos de la polémique, qui a subsisté plusieurs années après la sortie du film, qui défend la thèse selon laquelle Nabil Ayouch a exploité la détresse des enfants de la rue pour asseoir sa réputation de cinéaste, Nabil Ayouch réagit avec assurance. «Si je devais citer tout ce que j’ai fait pour ces protagonistes qui ont joué dans Ali Zaoua, je ne m’en sortirai pas. Ce n’est pas pour me faire des éloges. Mais je ne vais pas écouter ceux qui réfléchissent à l’envers. Tous les acteurs de ce film ont reçu à l’époque déjà leur salaire. J’ai essayé comme j’ai pu de les accompagner et de les aider quand beaucoup avaient des démêlés avec la justice…», explique ainsi le cinéaste pour la énième fois.