Mouna R'miki, la révélation de Jihane Bougrine, puis de Driss Roukhe dans Jrada Malha, son premier long-métrage sorti mercredi 31 août dans les salles de cinéma du Maroc, confie comment elle s'est investie dans le personnage de Rania. Elle partage l'affiche avec une brochette d'acteurs, dont Adnane Mouhedjja, co-scénariste du film, ainsi que Driss Roukhe, Abderrahim El Meniary et Fatema Zahra Benacer. Sans oublier la chanteuse Khansa Batma qui dans le film joue le rôle de la maîtresse du mari Rania accusé d'infidélité...
Vous jouez le premier rôle dans le film Jrada Malha. Parlez-nous du personnage que vous interprétez…Mon personnage, c’est celui de Rania. C’est une jeune femme qui cherche son identité suite à une série de flash-back qu’elle commence à avoir, d’une vie dont elle ne se souvient pas. Je préfère ne pas donner trop de détails pour ne pas spoiler le film, pour ceux qui ne l’ont toujours pas vu, parce que c’est un thriller psychologique.
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Rania est une femme forte, une rebelle, qui essaie de résister à un système qui l’opprime et qui l’oppresse. Elle est à la recherche de sa personnalité, au prix d'un effort psychologique et physique.
Comment vous êtes-vous préparée pour ce rôle de Rania?Pour ce film, il y a eu un mois de préparation avant le tournage. Je faisais mes propres cascades. C’étaient des conditions de tournage très difficiles, dans le froid hivernal d’Ifrane, avec des scènes de nuit…
Dès le début, j’ai compris que j’allais devoir m’investir de tout mon être. En général, et quel que soit le genre du film, une comédie ou un thriller, on doit beaucoup s’investir en tant qu’acteur, mais là, en l’occurrence, c’était à un niveau supplémentaire.
Dès le début, on m’a expliqué qu’il fallait jouer sur la nuance et essayer d’avoir toujours un double jeu. Et cela n’est pas évident, car on ne peut pas le calculer d’emblée. Driss Roukhe me disait: «il faut que tu regardes ou re-regarde les films du style La Môme avec Marion Cotillard ou, par exemple, La Fille dans le train avec Emily Blunt. Ce sont des personnages tourmentés».
On nous a toujours dit, dans mes écoles de théâtre, que la première chose qu’on devait faire, c’était observer et imiter les autres acteurs. Au-delà, mon but était aussi de faire une sorte de mix de toutes les personnes rencontrées dans la vraie vie qui pouvaient ressembler au personnage.
Dans le clip Rahat El Bal de Jihane Bougrine, vous interprétez également le rôle d’une personne écorchée. N’avez-vous pas peur qu’on vous colle une étiquette ?On m’a toujours dit, n’aie pas peur d’être casée. Il faut d'abord jouer, c’est le plus important dans un premier temps. Et ensuite, tu auras l’opportunité de démontrer ce que tu sais faire. C’était un honneur pour moi de jouer dans le clip de Jihane Bougrine et dans ce film aussi.
On a toujours des clichés sur les personnages tourmentés. Tout être humain peut passer par des épreuves très dures dans sa vie, mais ce n’est pas une tourmente liée à un trouble mental. Qu’on m’offre une opportunité, je prends tous les rôles comme un challenge. Mon but, c’est d’essayer de ne pas toujours donner la même chose.