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Société

Je ne suis pas avare, j’essaie juste d’être un peu écolo!

Par Soumaya Naamane Guessous le 15/10/2021 à 12h00
Soumaya Naamane Guessous - Le360
© Copyright : Famille Naamane

Le respect de l’environnement n’est pas une priorité chez nous. Que d’anecdotes j’ai vécues en essayant d’être un peu écolo…

Notre planète s’épuise à cause de 7,7 milliards d’individus dont les besoins se multiplient par une industrialisation gravement polluante. Etre écologique, c’est adopter des gestes pour protéger l’environnement que nous dégradons depuis des décennies.

 

Au niveau individuel, pouvons-nous ne plus dégrader notre environnement? 

 

Le respect de l’environnement n’est pas une priorité chez nous. Que d’anecdotes j’ai vécues en j’essayant d’être un peu écolo...

 

J’essaye d’être minimaliste en utilisant peu de bouteilles d’eau en plastique. A la fin d’une réunion, je sors avec ma bouteille entamée, par respect envers l’eau et pour économiser la production de plastique. Un haut responsable, scandalisé: «willi, Oustada, hachake (sauf ton respect). Nti moulate al khire (tu as de l’abondance)». Il me tend deux bouteilles intactes. Je me justifie, mais je passe pour une avare profiteuse!

 

Lors de formations ou de congrès, des bouteilles individuelles, à peine entamées, sont remplacées à chaque pause. Je demande aux responsables de ne remplacer que les bouteilles vides: «n’aie pas peur, c’est gratuit!». Une bouteille en plastique met 100 à 1 000 ans pour se décomposer!

 

Les sacs en plastique, eux, mettent 400 ans. Ils ont été interdits au Maroc. Il y eut des contrôles, des sanctions, mais ils se vendaient toujours discrètement.

 

Aujourd’hui, ces sacs reviennent en force. Un marchand, face à mon refus de prendre son sac: «Dieu recommande assatra (la discrétion)». Oui, mais Il recommande aussi le respect de la planète! 

 

Respecter l’environnement, c’est aussi respecter la nourriture: l’agriculture est une des plus grandes sources de pollution. Selon un rapport de l’ONU, en 2019, dans le monde, plus de 931 millions de tonnes de nourriture ont été jetées. Le tiers de la production agricole mondiale! Au Maroc, ce sont plus de 3 millions de tonnes!

 

Le gaspillage vient d’abord des foyers, qui jettent deux fois plus de nourriture que les années précédentes. Toutes les catégories sociales sont concernées. Les ruraux moins que les citadins, puisqu’ils ont peu de moyens, et que leurs déchets alimentaires vont aux animaux.

 

Dans notre culture, il y avait un grand respect de t’âame (la nourriture). Le pain est sacré. On ne le jette pas. Si on le trouve par terre, on le ramasse, on l’embrasse et on le pose sur un plan élevé, par respect envers la terre nourricière et la sueur du paysan. On nous obligeait à terminer notre pain, et nos assiettes, dans les familles qui ne mangeaient pas dans un plat commun.

 

Par respect à anna’ma dial Allah (les délices, l’abondance dont nous comble Dieu). En Islam, la nourriture est un don divin à ne pas gaspiller. Les abords des mosquées sont souvent remplis de pain et de couscous offerts aux mendiants qui prennent la viande et jettent le couscous.

 

Les mosquées devraient sensibiliser les fidèles lors des prêches du vendredi où l’eau coule à flot lors des ablutions. Ils devraient les informer que le gaspillage est haram. Le Coran: «Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des démons…» (Sourate 17); «Mangez et buvez, mais ne gaspillez point! Car Allah n’aime pas les gaspilleurs» (Sourate 7).

 

Selon l’Islam, la planète est une amana (un dépôt confié à l’Homme par Dieu) qui doit être transmise intacte de génération en génération.

 

Dans ce pays menacé par la sécheresse, l’eau est honteusement gaspillée. Il y a des gestes simples à adopter: moi, je me lave les dents avec un verre d’eau, et vous? Essayez. Fermez le robinet entre le moment où vous vous savonnez les mains et celui où vous les lavez.

 

Nous pouvons tous développer des réflexes pour économiser l’eau. C’est une prise de conscience rare chez nous. Même les ruraux qui peinaient pour avoir une goutte d’eau, une fois urbanisés, oublient que l’eau est précieuse. Souvent, les gens qui font attention chez eux, se lâchent ailleurs: hammams, mosquées, hôtels…

 

Pareil pour l’électricité. Un étudiant, me voyant éteindre les lumières de la salle de cours, me dit: «laissez, ils vont l’éteindre. Vous êtes riche mais avec des gestes de pauvres!». Je passe encore une fois pour une avare!

 

Les déchets augmentent dans le monde et au Maroc. Le nouveau mode de consommation des ménages y contribue. Avant, les aliments étaient faits à domicile et les déchets auto-biodégradables. Il n’y avait pas autant de produits vendus dans des emballages en papier, en carton, en plastique... Exemple, zlague de sfenje: les beignets enfilés dans une lamelle de feuille de palmier qui, une fois jetée, revenait enrichir la terre. Aujourd’hui, vous consommez des produits aux emballages nocifs pour la planète: des canettes, des pot de yaourt, l’emballage des biscuits qui jonchent nos villes et nos campagnes… 

 

On peut économiser le papier: chaque feuille, chaque carton correspond à des arbres abattus. La liste des pollueurs est très longue. On peut y ajouter les messages audios via les réseaux sociaux… Il faut s’informer et être vigilant, pour ne pas être un complice inconscient.

 

La protection de l’environnement doit faire l’objet d’un projet de société pour sensibiliser la population. Elle doit s’intégrer dès l’enseignement primaire.

 

Mais pas par les enseignants. Un programme établi par des écologues pour informer les élèves, non par la morale, mais par des outils adaptés à la pédagogie par objectifs. Ces enfants développeront de bons réflexes qu’ils transmettront à leur famille.

 

On me dit souvent: «c’est toi et moi qui allons sauver la planète!». Non, mais si chacun de nous la respecte, nous permettrons à nos enfants et nos petits-enfants d’y vivre.

Par Soumaya Naamane Guessous

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