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Avec 42 ans à la tête de l’Etat, la longévité de Paul Biya au pouvoir ne laisse personne indifférent. Entre un soudain «rajeunissement» avancé par ses partisans et les promesses.

Agé de 92 ans dont 43 ans à la tête du pays, Paul Biya, le plus vieux président en exercice au monde, sait pertinemment ce qu’attendent de lui les Camerounais dans un pays où selon la Banque mondiale la réduction de la pauvreté a stagné ces 20 dernières années.

Le roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Paul Biya à l’occasion de sa réélection à la présidence de la République du Cameroun.

53,66% : c’est le score officialisé par le Conseil constitutionnel qui permet à Paul Biya de conserver la présidence, face à un opposant qui se déclare vainqueur avec 54,8% et mobilise ses partisans.

Plusieurs fois ministre, Issa Tchiroma Bakary est l’un des douze candidats en lice pour la présidentielle du 12 octobre lors de laquelle il devra affronter Paul Biya, 92 ans le plus vieux dirigeant élu en exercice du monde. S’il a les faveurs de la foule, l’opposant devra attendre le verdict des urnes pour ériger un «Cameroun riche et prospère» comme il le promet. Démissionnaire de l’actuel gouvernement, le président du Front pour le Salut National du Cameroun (Fsnc) est actuellement l’opposant le plus adulé par les populations.

Ministre de Paul Biya pendant 16 ans avant de démissionner en juin dernier, Issa Tchiroma Bakary a été désigné candidat de l’opposition par L’Union pour le changement à la présidentielle d’octobre prochain. Loin d’être un atout, sa proximité avec le président sortant est qualifiée d’entourloupe pour faire croire au changement.

Bello Bouba Maïgari, candidat à la prochaine présidentielle était face à la presse au lendemain de la publication de la liste définitive des candidats à cette élection cruciale. Occasion pour l’ancien ministre de Paul Biya de dévoiler ses ambitions.

Le conseil constitutionnel a définitivement rejeté la candidature de Maurice Kamto à l’élection présidentielle du 12 octobre prochain. La haute cour de justice a jugé que le recours du principal opposant au régime de Yaoundé est injustifié. Une décision sans appel.

Comment expliquer un tel intérêt pour la présidentielle d’octobre prochain? Magouilles du parti au pouvoir, cherté de la vie, banalisation du poste de président... tels semblent les ingrédients qui ont ouvert l’appétit aux 82 candidats, un chiffre record qui alimente les débats aux quatre coins du pays.