En 1975, la Cour internationale de justice a reconnu l’existence de liens entre le territoire et le Maroc, sans pour autant leur donner pleine portée souveraine. Une hésitation qui révèle moins une absence de preuves qu’un biais méthodologique: juger une forme de souveraineté plurielle et relationnelle avec des critères exclusivement eurocentrés. Là où le Maroc invoque la bay‘a comme socle de légitimité, le droit international peine à traduire une tradition politique qui échappe à ses grilles de lecture. Décryptage de Abderrahman Boukhaffa, chercheur et auteur marocain résidant à Ottawa, au Canada.