Depuis quelques années, les stades marocains et casaouis connaissent un public avec toute une vision derrière leur support acharné pour leur club : Les ultras.
Quelques ultras des deux clubs mythiques de la ville blanche peuvent être comparables aux ultras italiens et européens qui ont un demi siècle d'existence. Il a suffit d'une petite décennie pour que les marocains en général et les casaouis spécialement s'approprient la culture ultra avec tout ce que cela nécessite comme créativité et comme... polémique !
A la ritale
Pour l'histoire, c'est bel et bien en Italie qu'apparaissent les premiers groupes de supporters qui se réclament du mouvement ultra à la fin des années 1960. Au Maroc, les ultras datent des années 2000. Plus précisément, c'est en 2005 que les deux premiers ultras ont vu le jour. Il s'agit des Green boys et les ultras winners. Nénamoins, du côté des verts, il y'a une culture “ultra” très développé, et pas toujours dans le bon sens. On ne compte pas moins de cinq ultras, dont “Groupe Derb Sultan” qui se revendique des débuts du Club, et “green gladiators” qui a vu le jour en 2006 avec “les ultra eagles”. Ces derniers ont été à l'origine des réalisations les plus marquantes dans la “Curva Sud” et les “Ultras maganistes” s'inspirant de la tradition ritale, et des ultras de la “calcio” avec des tifos emblématiques, et d'autres très controversés pour leur contenu politique et idéologique extrémiste. Ainsi cet ultra a été à l'origine du fameux tifo “Vox Populi” qui est devenu par la suite le slogan des verts.
Un autre tifo en hommage à l'entraineur portugais Romao a été derrière leur invitation au consulat du Portugal. Mais les ultra eagles ont aussi été à l'origine de tifos qui leur ont valu l'exclusion du public rajaoui tel que le fameux tifo sur le pogrom, leur donnant une image d'un ultra d'insipiration néofasciste comme ceux d'Europe. Les ultra eagles prennent partie dans divers conflits tels que le Kosovo, ou le conflit israëlo-palestinien comme le démontre leur site web. Une façon de politiser son adhésion totale à son équipe. Le football se substitue ainsi à la politique, et constitue un repère quasi-cultuel. Cela-dit, “la plupart des ultras sont apolitiques, et un ultra ne représente pas forcément tous les supporters” comme nous explique Anass, fondateur de dimadimaraja, le site officiel des supporters du Raja.