La formule du «web scraping», qui est «une technique d’extraction automatisée et structurée des données en ligne sur des sites web», a été mise en cause par la commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) et onze autorités homologues à travers le monde (Australie, Canada, Royaume-Uni, Hong Kong, Suisse, Norvège, Nouvelle-Zélande, Colombie, Jersey, Argentine et Mexique).
La correspondance, signée par ces autorités chargées du contrôle de la protection des données à caractère personnel dans ces pays, a été adressée à plusieurs plateformes internationales sur la Toile. Il s’agit notamment d’Alphabet Inc. (YouTube), ByteDance Ltd (TikTok), Meta, Inc. (Instagram, Facebook et Threads), Microsoft Corporation (LinkedIn), Sina Corp (Weibo) et X Corp. (Twitter).
D’après le quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition du week-end des 26 et 27 août, «la correspondance a soulevé la question des dérapages du «web scraping» et du vol des identités numériques».
La correspondance, publiée jeudi, a notamment pour but d’«alerter sur les principaux risques en matière de protection de la vie privée associés au data scraping», appelant «les plateformes ciblées et les autres médias sociaux à agir pour protéger les données à caractère personnel des utilisateurs contre le data scraping».
Dans ce cadre, la même correspondance, destinée également aux utilisateurs de ces plateformes, rappelle que le data scraping «consiste en l’extraction automatisée de données à partir du web», ce qui constitue «quelques risques, entre cyberattaques ciblées, usurpation d’identité ou spams et prospection directe non autorisée, entre autres», précise Assabah sur la base du communiqué publié par la CNDP.
Et d’ajouter qu’après «une réunion à distance entre Omar Seghrouchni, président de la CNDP, des experts de la CNDP et de l’entreprise propriétaire des plateformes (Instagram, Facebook et WhatsApp), cette dernière a promis de mettre en place un mécanisme lui permettant d’interagir avec les plaintes soulevées par la CNDP».