Le démantèlement d’un réseau de voleurs de voitures par la police judiciaire de la préfecture de Sid Bernoussi, à Casablanca, a conduit à l’arrestation de certains fonctionnaires du Centre d’immatriculation, ainsi que des ferrailleurs.
Une enquête approfondie a alors été ouverte sous la supervision du procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca, pour tirer l’affaire au clair. C’est ainsi que le nom d’un officier de police, exerçant au District 28, au quartier Moulay Rachid, a été cité par les autres inculpés. Plus grave encore, c’est cet officier de police qui dirigeait le réseau neutralisé.
La bande agissait selon un modus operandi qui consistait à répartir les tâches entre ses membres, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 27 avril. Ainsi, les uns repéraient la voiture ciblée, les autres se chargeaient de la falsification des papiers et de la plaque d’immatriculation et, enfin, l’officier de police complétait la procédure en procédant à la vente du véhicule.
Le butin était ensuite partagé entre les membres du réseau. La perquisition du domicile de cet officier de police a permis la saisie d’un certains nombre de documents concernant des voitures volées. Et pourtant, il s'est évertué à nier les faits qui lui étaient reprochés. Il a été placé en garde à vue, lundi, sur instruction du procureur du roi près la Cour d’appel de Casablanca, en attendant la fin de l’enquête, qui pourrait connaître de nouveaux rebondissements.
Par ailleurs, ajoute le quotidien, cet officier de police, qui supervisait les certificats de résidence, avait reçu un avertissement de ses supérieurs. En effet, le chef de sûreté de Moulay Rachid lui avait reproché, sur la base d’un rapport de son chef hiérarchique, des irrégularités à propos des certificats de résidence.