Dans son édition de ce jeudi 29 janvier, le quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki nous rappelle qu’un total de 401.092 demandes de visa Schengen ont été introduites au Maroc en 2013, dont 87,5% ont été acceptés. Citant des statistiques de la délégation européenne dont Le360 avait déjà fait état, le journal s’est étalé sur les détails des statistiques. On apprend ainsi que 56% des demandes acceptées concernent des visas à entrée simple, tandis que le reste concerne des visas à entrées multiples.
Selon ces statistiques arrêtées en 2013, le Maroc était le 8ème pays d'origine de la plupart des demandes de visa Schengen après l'Algérie, l'Inde, la Biélorussie et la Turquie. Les trois premiers pays d'où proviennent le plus de demandes de visa Schengen restent la Russie (près de 7 millions), l'Ukraine (1,55 million) et la Chine (1,5 million), note la publication. Pour ce qui est de la période 2009-2013, le Maroc a occupé la 7-ème position après les mêmes pays à l’exception de l’Algérie. Et le nombre de demandes de visas d’entrée aux pays de l’espace européen a connu une croissance vertigineuse chez nous: elles sont passées de 270.000, en 2009, avant de franchir la barre des 300.000 demandes durant les trois années d’après pour atteindre plus de 400.000 en 2013.
Il convient par ailleurs de rappeler que le Maroc a entamé le semaine dernière des discussions avec l’UE sur le dossier de l’immigration qui englobe aussi le volet de facilitation d’octroi de visa. Cet engouement s’explique par la proximité du vieux continent mais aussi par le fait qu’il abrite les trois quarts des 5 millions de ressortissants marocains établis à l’étranger. D'ailleurs, l'augmentation d'année en année des demandes enregistrées à partir du Maroc pourrait trouver son explication dans un taux de renouvellement de visa assez conséquent. D'ailleurs, les statistiques, décalées d'une année cela dit, en provenance des pays de l'espace Scheingen ne donnent pas d'indications ni sur la durée moyenne des visas, ni sur le nombre de demandes nouvelles. Les recettes encaissées par les chancelleries, sous couvert diplomatique de "frais de dossier" ne sont pas évoquées. Pourtant, ça rapporte pas mal: dans les 25 millions d'euros à raison d'une moyenne de 60 euros par tête. Et encore, c'est sans tenir compte des dossiers refusés...