Salma, 19 ans, est venue témoigner lors de cette conférence organisée par l’Association «Attahaddi» pour l’égalité et la citoyenneté. Depuis qu’elle avait 16 ans, elle a été victime de violences numériques de la part d’un Marocain résidant au Qatar et qui lui avait promis monts et vallées.
Au fil des jours et des échanges, la confiance s’est installée et l’adolescente aurait envoyé à son futur fiancé des contenus intimes. Et, du coup, devient victime de chantage: celui qui lui promettait le mariage voulait tout simplement «l’offrir» à des amis à lui. L’affaire est entre les mains de la justice.
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L’ONG «Attahaddi» affirme avoir recensé les cas de femmes victimes de violences numériques. Ses centres d’écoute ont comptabilisé 215 cas, mais seulement 34 victimes ont eu le courage de porter plainte ou d’en parler à des amis ou à des proches. 66% ont gardé le silence.
Pour ce qui est des moyens les plus utilisés pour les violences numériques contre les femmes au Maroc, WhatsApp vient en tête (43%), suivi de Facebook (22%), Instagram (17%), puis Messenger avec 14%.
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Et les pires ennemis des femmes sont encore les proches (maris, fiancés, frères et amis) à raison de 60% au moment où le pourcentage des inconnus est de 40%.
Les séquelles suivent aussi: 87% des femmes violentées disent avoir pensé au suicide, 20% ont effectivement sauté le pas avec des tentatives de suicide et une femme s’est effectivement donnée la mort.