Allal Amraoui est chirurgien. Député de l’Istiqlal, il a aussi été amené à assumer des fonctions de manager, en tant que délégué régional du ministère de la Santé à Fès-Boulemane.
Pour ce praticien, doublé d’un homme politique, le gouvernement est responsable de l'augmentation des cas de contamination au Covid-19.
S’il admet qu’au tout début de l’épidémie au Maroc (début mars), le Maroc a géré la situation d'une manière exemplaire, saluée dans le monde entier, il ne s’empêche cependant pas de pointer, lors de la deuxième vague et après le déconfinement, un certain tâtonnement du gouvernement. Voire un relâchement au niveau même des responsables gouvernementaux.
Allal Amraoui déplore par ailleurs le fait que le Maroc ait laissé de côté la prévention, qui était au cœur des politiques publiques et qui a permis au pays de réaliser de bonnes avancées avec l'éradication de plusieurs maladies, des vaccinations de masse et une meilleure espérance de vie… Il soulève aussi, lors de cette interview, l’épineux problème des cursus de formation dans les facultés de médecine.
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«Nous avons bien équipé nos hôpitaux. Nous nous sommes dotés d’unités de réanimation et de respirateurs artificiels, mais où allons-nous trouver les cadres pour les faire fonctionner», demande le Dr Amraoui.
«Nous avons beaucoup de cardiologues, mais nous avons surtout besoin, à l'heure actuelle, de néphrologues, de spécialistes en immunologie, en infections», poursuit Allal Amraoui qui appelle à une courageuse et nécessaire mise à plat de notre système de santé.