Vidéo. Sidi Kaouki, la Mecque des surfeurs condamnée à la réclusion

Sidi Kaouki vient d’être classé parmi les «Meilleurs villages touristiques du monde 2021». . Ayoub Ibnoulfassih / Le360

Le 19/12/2021 à 10h37

VidéoEtape obligée du pèlerinage des surfeurs pro, Sidi Kaouki vit dans l’isolement depuis la fermeture des liaisons aériennes. Classé pourtant par l’Organisation mondiale du tourisme parmi les «meilleurs villages touristiques du monde en 2021», ce spot au potentiel inexploré, est à son tour, entièrement dépendant de la manne touristique.

Trois chevaux sellés, mais attachés. Quelques locaux défilent sur leur quad en espérant croiser un touriste. Une poignée de gamins tapent dans un ballon sur une arène de foot improvisée. L’ambiance est calme, le vent est faible, le fracas des vagues venant s’écraser sur la plage n’est pas assez stimulant pour les amateurs de sensations fortes. 

Voici à quoi ressemble Sidi Kaouki, la Mecque des surfeurs en cette période de fin d’année. Pour entrevoir quelques surfeurs, il faut longer la côte et parcourir quelques kilomètres à pied. Au bout d’une randonnée de 40 minutes, l’on aperçoit enfin des vagues de 2 mètres déferler sur la base d’une falaise, et une zone de baignade dominée par les surfeurs. Pas de vagues géantes ce jour-là, mais le potentiel du spot est intact. 

Etape obligée du pèlerinage des surfeurs pro, Sidi Kaouki vient d’être notifiée parmi les «Meilleurs villages touristiques du monde 2021», dans un classement dévoilé par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), au cours de la dernière assemblée générale tenue à Madrid.

L’initiative lancée par l’OMT a pour objectif de «promouvoir le rôle du tourisme dans la sauvegarde des villages ruraux, ainsi que de leurs paysages, de leur diversité naturelle et culturelle, et de leurs valeurs et activités locales». C’est d’ailleurs le propre de ce petit village qui ne vit que grâce au tourisme. «Les Marocains sont nos frères, mais c’est l’étranger qui garantit la prospérité de nos activités», explique Ibrahim, un opérateur touristique sur place.

Le tourisme est une filière de poids pour l’économie de la province d’Essaouira. Non loin de Sidi Kaouki, plusieurs collines couvertes d’arganiers sont exploitées par des coopératives locales. Spécialisées dans la confection de produits de terroirs, elles aussi, ont été lourdement impactées depuis la fermeture des liaisons aériennes.

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 19/12/2021 à 10h37