A l’initiative du Croissant rouge marocain (CRM), plusieurs ONG actives dans la lutte et la prévention contre les mines antipersonnel dans le Sahara marocain se sont données rendez-vous, en fin de semaine dernière, à Laâyoune. Lors de cette rencontre, la parole a été donnée à un groupe de victimes issues de plusieurs région du Sahara pour raconter leur accident avec des mines antipersonnel, autre encombrant héritage de la guerre entre les Forces armées royales (FAR) et les milices du Polisario.
L’une de ces victimes raconte comment, jeune bergère accompagnée d’un membre de sa famille, elle a failli être emportée par une mine dans les environs de Zag. Véritable miraculée, elle a tout de même dû être amputée d’une jambe.
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Othmane, autre victime appelée à témoigner, accompagnait son père aux environs d'Assa et Zag quand leur voiture a sauté sur une mine anti-véhicules en janvier 2020.
Il s’en est sorti avec des fractures au niveaux des deux jambes et, pour retrouver une vie normale et se débarrasser de son fauteuil roulant, il doit subir deux interventions chirurgicales. Sauf que cet accident a pu éviter d’autres drames: une équipe du génie militaire des FAR, dépêchée sur place, a pu mettre hors d’état de nuire neuf autres engins explosifs.
Cette rencontre a été l’occasion de sensibiliser l'assemblée aux dangers des mines antipersonnel et aussi de lancer un appel à alerter les autorités au sujet de tout site suspecté d’en contenir.