L'augmentation des frais de scolarité à 2.700 euros pour chaque étudiant marocain dès la première année de licence en France n'est donc pas discriminatoire, cette hausse s'alignant sur les droits appliqués aux étudiants des autres nationalités.
Clélia Chevrier-Kolacko, qui assume aussi la fonction de directrice générale de l'Institut français au Maroc, a indiqué ce mercredi, lors d'un point de presse, citant le Premier ministre français Edouard Philippe, que "la France va adopter une nouvelle stratégie pour les étudiants internationaux, qui répond à la volonté de la France de mieux accueillir ces étudiants étrangers car nous sommes dans un contexte de compétition accrue".
"Pour mieux accueillir les étudiants étrangers, nous avons établi trois piliers qui vont être développés. Il s'agit d'abord accueillir ces personnes dans les meilleurs conditions, garantir une équité financière entre tous les étudiants, français et étrangers, et aussi assurer aux établissements français qui le souhaitent de pouvoir aller s'installer auprès des étudiants à l'étranger".
En ce qui concerne la possibilité d'une baisse des frais de scolarité pour les nouveaux étudiants étrangers, une source diplomatique informée a exclu cette possibilité, indiquant par ailleurs que les lauréats marocains d'une licence obtenue en France pourront revenir dans ce pays pour obtenir un master, avec la possibilité d’y décrocher un emploi ultérieurement.
Cette même source précise que les étudiants étrangers établis en France paient seulement un tiers de la totalité des frais de scolarité, les deux tiers restant étant assurés par l'Etat français.
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La France est le quatrième pays au monde qui accueille le plus grand nombre d'étudiants étrangers.
Ils étaient 300.000 étudiants étrangers à être inscrits dans divers établissements français en 2017, et la projection pour 2027 est à la hausse, avec une prévision de 500.000 étudiants étrangers en France.
La France est aussi le premier pays non-anglophone qui accueille le plus d'étudiants étrangers.
Le Maroc, quant à lui, compte en France plus de 40.000 étudiants marocains avec une moyenne d'inscription annuelle dans les établissements publics français de 12.000 étudiants.
Il s’agit de la première communauté estudiantine étrangère, devant la Chine, l'Algérie et la Tunisie.
La nouvelle stratégie adoptée, qualifiée d'"attractive" pour les étudiants étrangers, va également offrir un total de 15.000 bourses d'études, contre 7.000 actuellement, selon cette même source.
