Devant l'école Abdelkhalek Torrès de Meknès, les parents d’élèves interrogés semblent compréhensifs envers l’administration et le corps enseignant de cet établissement. Selon l'un des parents d'élèves, Benaissa Benshane, «la séparation des élèves en petit groupe devait se faire après leur arrivée. Quand ils sont arrivés, tous en même temps, ce qui peut arriver... Tout le monde aurait pu faire cette erreur».
Après la publication sur les réseaux sociaux de cette photo montrant une classe surpeuplée dans cette école, au premier jour de la rentrée scolaire lundi dernier, le ministère de l’Éducation nationale a rapidement réagi, via un communiqué de son académie régionale de Fès-Meknès.
Cette délégation du ministère de l'Éducation nationale avait expliqué que cette salle de classe qui ne respectait pas le protocole sanitaire, ne représentait qu’un cas isolé, et que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour résoudre cette situation, afin de préserver la sécurité sanitaire des élèves et des cadres pédagogiques et administratifs.
L'académie a également précisé qu’une enquête a été ouverte pour tirer au clair cette affaire, en déterminer les responsabilités et prendre les mesures adéquates.
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Du côté des enseignants, les professeurs s’indignent de cette photo qui a été prise à un moment où les élèves n’étaient pas encore séparés en petits groupes.
«Chaque professeur vient et appelle ses élèves et les emmène dans sa salle de classe, cette photo a été prise avant cette phase. C’est honteux», s'indigne Bahija Kassraoui, enseignante dans cette école.
Son collègue, Ali Alssaoudi, renchérit: «je n’étais pas présent lundi matin [jour de la rentrée, Ndlr], mais j’ai été surpris de voir cette photo circuler sur les réseaux. Nous avions fait plusieurs réunions et nous savons [les enseignants] toute l’importance des gestes barrières, je ne comprends vraiment pas ce qu’il s’est passé».
A la direction régionale de l’Éducation nationale, l’enquête suit actuellement son cours: «une commission a été mise sur pied dès le lundi après-midi pour mener une enquête, afin de tirer au clair cette affaire et de déterminer les responsabilités de chacun. Les résultats de cette enquête devraient paraître très prochainement. Nous avons mis en place, pour cette rentrée scolaire, 8 groupes de 10 élèves dans cet établissement et c’est le seul moyen de préserver la santé et la sécurité des élèves», explique Abdelkader Hadini, directeur régional de l’académie de l’Éducation nationale pour Fès-Meknès.