Vidéo. Grand froid: près de Taroudant, des citoyens livrés à eux-mêmes

Le360

Le 13/02/2021 à 14h35

VidéoDans le sud du royaume, des régions montagneuses reculées semblent coupées du monde. Le grand froid et l’absence d’infrastructures de base ajoutent au calvaire des citoyens. Le360 s’est déplacé dans une des régions de Taroudant et vous rend compte de la rude épreuve des habitants en cette période hivernale. Les images.

Des milliers de citoyens vivent dans des villages disparates dans la région Izgar située dans la commune Tizi Ntest. En cette période hivernale, où les températures sont glaciales, cette région relevant de la province de Taroudant semble coupée du monde. Car, pour y arriver, il faut beaucoup d’efforts, de patience et surtout de vigilance.

Les routes qui y mènent sont très difficiles à emprunter et rendent encore plus difficile le déplacement vers cette région. Les habitants répartis dans plusieurs villages disent manquer du minimum nécessaire pour mener une vie décente.

Jamal Ait Akal, un jeune habitant de la région, déplore l’absence des infrastructures de base, dont des routes adéquates pouvant permettre des déplacements aisés vers et en dehors des villages. De même que le manque d’accès à l’eau potable reste l’un des grands calvaires, ayant des conséquences dangereuses sur la santé. 

Les élèves scolarisés, eux, souffrent le martyre. Acculés à suivre leurs cours dans des classes vétustes et ne pouvant les protéger contre la pluie et le froid glacial, ils disent n’en pouvoir plus d’une telle situation. «Nous ne pouvons pas écrire puisque nos mains sont frigorifiées», déclare Hayat, une élève de la région, qui lance un appel aux responsables pour remédier à cette situation invivable.

La région Izgar, située dans la commune Tizi Ntest, est constituée de sept douars qui abritent quelques trois mille âmes. Les habitants vivent principalement de l’agriculture. Mais cette principale source de revenu reste archaïque puisque n’ayant pas profité du développement qu’a connu le domaine.

Les jeunes qui ont la chance d’avoir atteint le niveau secondaire doivent parcourir près de 10 kilomètres avant d’arriver au collège. C’est le cas aussi pour leurs parents qui veulent s’approvisionner. Pis encore, la région ne dispose d’aucun établissement de santé. «Quand on est malade, il faut aller jusqu’en ville pour se faire soigner, avec tout ce que cela comporte comme risque», nous déclare, amer, un habitant.

Par M'hand Oubarka
Le 13/02/2021 à 14h35