Créé avec l’appui de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et inauguré en 2009 par le roi Mohammed VI, le centre multifonctionnel Batha pour l'autonomisation des femmes a pour vocation de venir en aide aux femmes victimes de violence sous toutes ses formes. L’objectif est de les aider à intégrer le monde du travail, après le soutien psychologique et une formation dans divers métiers.
Le centre accueille chaque année quelque 1.000 femmes. Mais cette année, le nombre a sensiblement augmenté s’élevant à plus de 1.600 femmes, nous déclare Amine Baha, président du centre, imputant cet état de fait à la situation épidémiologique et au confinement qui en découlait.
"L’objectif de la formation que nous inculquons est de faciliter aux femmes l’intégration au monde du travail. Nous leur apprenons aussi les moyens de chercher un travail. Nombre d’entre elles ont intégré cette année directement l’OFPPT pour une formation professionnelle et devraient bénéficier d’un emploi dans le domaine de la confection. Une soixantaine d’autres, parmi une centaine ayant passé des entretiens, ont été embauchées dans le câblage", détaille Amine Baha.
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Rencontrées sur les lieux, des bénéficiaires de la formation au centre multifonctionnel Batha pour l'autonomisation des femmes, se réjouissent de l’accueil qui leur est réservé dans cet espace pour s’initier à un métier. "J’apprends la couture et j’ambitionne d’acquérir un diplôme en la matière", nous dit Khadija, une femme victime de violence, divorcée et mère d’un enfant.
Khajida, elle, a beau chercher un emploi, impossible d'en trouver un. Elle s’est ainsi adressée aux responsables du centre. "J’ai passé une entretien et j’ai été acceptée. J’ai suivi une formation de trois jours, des heures durant pour apprendre comment rédiger un CV et me préparer pour un entretien d’embauche, témoigne cette jeune femme. En plus, on m’a redirigée vers un psychologue pour une séance d’écoute et de soutien dont j’avais grandement besoin".
D’autres femmes encore, qui sont diplômées, mais qui n'ont pas pu trouver un emploi et sont donc dans le besoin, bénéficient au centre d'un grand appui pour se projeter vers l’avenir. "Puisque, comme le déclare Ghita, une jeune diplômée, ils s’enquièrent de nos compétences et nous aident à intégrer le monde du travail grâce à leurs contacts".