Vidéo. Dar Bouidar: voici la fabuleuse histoire d'un Suisse qui sauve les enfants abandonnés du Haut Atlas

Khalil Essalak

Le 07/01/2020 à 16h41

VidéoDar Bouidar, c'est le rêve devenu réalité d'un Suisse installé au Maroc, Hansjörg Huber. Son association, il en a fait un havre de paix pour les enfants abandonnés de la région de Tahannaout, près de Marrakech. Reportage.

Ici, à Tahannaout, à 35 kilomètres de Marrakech, des enfants abandonnés ont trouvé leur foyer: Dar Bouidar. Ces enfants des montagnes du Haut Atlas vivent dans ce village, créé pour eux, et qui leur est dédié.

Les lieux ont été édifiés voici quatre ans, par un Suisse, Hansjörg Huber, ancien entrepreneur dans les assurances, qui a décidé de consacrer la moitié de sa fortune personnelle, soit 2 millions d'euros, à cette association. 

Hansjörg Huber s'était installé au Maroc il y a dix ans, et avait choisi le village de Tahannaout pour ce projet qu'il a mis en place peu à peu.

Désormais équipé de 10 maisons, d'une école, d'une mosquée et d'un dispensaire, Dar Bouidar accueille, en tout, 120 enfants, encadrés par 60 mères d'adoption et une quarantaine d'employés.

Interrogée par Le360, une maman se confie: "nous, les mamans, on s'occuppe exclusivement des enfants, on ne fait pas la cuisine. Nous sommes là pour prendre soin d'eux, leur offrir de l'affection, de l'amour, on veille à ce qu'ils fassent une heure de sieste par jour, on les amène à l'école, au parc pour jouer...". 

Hansjörg Huber, président de l'association Atlas Kinder, et fondateur de Dar Bouidar, prône une démarche humaniste.

"Je ne suis pas venu au Maroc pour nourrir ces enfants. Je souhaite partager un peu de la chance que j'ai eue toute ma vie", affirme ce bienfaiteur, qui ajoute: "je viens donner un exemple d'humanisme, je suis dans un pays étranger. J'ai créé un village, avec sa mosquée, gérée par un imam, qui vise à transmettre des valeurs éthiques, philsophiques et religieuses... Histoire de montrer à l'humanité que ces enfants ont un potentiel pour aller encore plus loin que ces enfants qui sont nés dans nos milieux, avec une cuillère en argent dans la bouche". 

A Dar Bouidar, il y a aussi une école primaire, où les enfants apprennent quatre langues.

"Il y a des éducatrices, des thérapeutes, des gens qui s'occupent de l'éveil intellectuel, de l'apprentissage scolaire, des activités parascolaires, et il y a aussi des cours de yoga pour soigner les traumatismes", précise Hansjörg Huber.

Le village créé par Hansjörg Huber engendre beaucoup de frais fixes. Pour cette raison, son fondateur fait appel aux bonnes volontés. "Tout le monde peut mettre la main à la pâte, et de diverses manières: parrainer un enfant, planter des arbres, venir passer du temps en s'amusant avec les enfants...". Une véritable leçon, de quoi en avoir les larmes aux yeux.

Par Fatima El Karzabi et Khalil Essalak
Le 07/01/2020 à 16h41