Seules quelques rares voitures sillonnent les artères principales de cette cité, perchée sur les hauteurs du Moyen Atlas. Ses rues et ses trottoirs, où se succèdent les maisons aux toits pentus qui ont fait sa renommée, sont déserts.
De plus, avec l’arrêt des cours de l'université Al Akhawayn, la ville a perdu l’effervescence de la vie estudiantine qui la caractérise depuis le milieu des années 90.
Les bancs des différents parcs de la ville ont été désertés. Les traditionnels pique-niques entre membres d'une même famille, parfois très élargie, profitant du week-end et la plupart du temps, venus de Fès ou de Meknès, voire de villes situées près de l'océan Atlantique, n'ont pas lieu cette année.
Ces petits groupes bruyants et bavards, attablés à des tables en plastique, ou assis à même l'herbe sur des couvertures, n’occupent plus les espaces verts des abords de l'étang de la ville, de sa petite "prairie" voisine, voire de la cascade de Aïn Vittel.
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Le lion d’Ifrane, emblème de la ville, se languit quant à lui de ses nombreux fans venus de tout le pays pour poser avec lui le temps d’une photo.
A l'image des autres villes du Royaume, cette petite cité du Moyen Atlas a, elle aussi, été plongée dans cette ambiance assez particulière, inédite, due au contexte qu'impose la propagation du nouveau coronavirus.