Changement d'ambiance radical dans la plus grande et la plus ancienne cité médiévale du monde, qui abrite à l'intérieur de ses murailles rien de moins que la plus ancienne université de la planète, ou encore le mausolée du fondateur de la dynastie des Idrissides, qui y repose depuis le VIIIe siècle.
Sans cesse animée, par ses nombreux commerces, ses bazars, ses artisans regroupés en corporations, ses badauds, ses marchands ambulants, l'ambiance qui caractérise les ruelles étroites de Fès El Bali et de Fès Jdid, s'est drastiquement métamorphosée, et a fait de Fès une cité fantôme.
La menace de la propagation du coronavirus qui pèse sur l'ensemble de ses habitants, et les consignes liées à d’état d’urgence sanitaire sont passées par là.
Commerçant, marchands ambulants, tout comme l'ensemble des habitants ont pris la pleine mesure de l'urgence de se conformer à un strict confinement. Les boutiques sont fermées, et tous restent confinés chez eux.
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Ces mesures, liées à l'état d’urgence sanitaire sont salutaires pour la protection de la santé des habitants, et s’avèrent certes indispensables à endiguer la progression du coronavirus au Maroc, mais il est certain que l’impact économique et social de cette épidémie sur l'activité de la fourmillante capitale spirituelle du royaume sera des plus retentissants.
Fès, comme toutes les villes impériales du Maroc, vit essentiellement des revenus générés par l'activité touristique, créatrice de milliers d'emplois directs et indirects. Or depuis la fermeture de l'aéroport de Fès-Saïss aux touristes, le tourisme dans la ville et ses environs s'est retrouvé paralysé.