Vidéo. Confinement: "Étudiant marocain en France, je passe mes examens au Maroc"

Jad Ouraini, étudiant marocain. 

Jad Ouraini, étudiant marocain.  . DR

Le 23/05/2020 à 14h37

VidéoLes étudiants marocains en France, bloqués au Maroc en cette période d'état d'urgence sanitaire, passent leurs examens par visioconférence. Jad Ouraini, 23 ans, raconte son expérience personnelle.

Jad Ouraini, étudiant marocain en France, est bloqué au Maroc. En pleine période d'examen, il se retrouve à passer ses épreuves à distance en pleine épidémie de Covid-19. "C'est un peu compliqué. Je ne suis pas réellement dans l'état d'esprit des examens qui nécessitent un certain conditionnement", témoigne cet étudiant en droit à l'université Paris Descartes.

A Casablanca depuis le 9 mars, cet étudiant de 23 ans s'était rendu au Maroc pour assister aux funérailles d'un membre de sa famille. "Depuis, je ne suis pas rentré en France. Le 13 mars, le gouvernement français a annoncé la fermeture des facultés et le lendemain le 14 mars, le Maroc a déclaré la fermeture de son espace aérien. Je suis resté confiné en famille, c'est mieux que d'être confiné à Paris dans un logement étudiant de 14 mètres carrés", remarque-t-il.

La difficulté majeure dans le fait de passer ses examens à distance est une question de logistique et d'environnement de travail. "Pour mes examens, j'ai besoin des codes de procédure et je n'en ai aucun ici, toutes mes affaires sont en France... Je suis donc obligé de chercher sur Google qui nous dirige vers des centaines de pages, des centaines de définitions", explique Jad Ouraini. 

L'étudiant en cinquième année relativise en déclarant qu'il fait du mieux qu'il peut et qu'il s'adapte à cette situation exceptionnelle due à la pandémie de Covid-19. "Un examen que nous sommes censés effectuer en deux heures, on le fait en trois heures. Celui de cinq heures, on le fait en 7 heures, mais on fait de notre mieux."

Relativiser n'empêche pas Jad Ouraini d'être inquiet. "J'ai mon examen final le 1er septembre et je dois être à Paris. J'espère que d'ici là les frontières aériennes seront rouvertes". 

Par Qods Chabaa et Khadija Sabbar
Le 23/05/2020 à 14h37