«Cette année, l'Aïd el-Kébir risque de ne pas être à la portée de tout le monde, à moins que l’on se contente d’un minuscule ovin ou tout simplement s’abstenir», déclare un homme, rencontré dans ce souk de la banlieue de Casablanca.
A Had Soualem, non loin de Berrechid, il y avait des moutons en quantités au cours de ce week-end des 3-4 juillet. Mais si les acheteurs ont afflué en nombre, acheter un mouton, c'est là une autre histoire.
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Le prix du mouton est en effet en hausse, et c'est même vertigineux. Rachid, kessab, explique que la cause en est le prix de l’alf (l'aliment pour bétail). «Le mouton qu’on vendait l’année précédente à 2.000 dirhams, en vaut aujourd’hui 3.000», déclare-t-il, estimant de plus que ces prix ne risquent pas de baisser.
Rencontrés sur les lieux, de potentiels acheteurs ont dit tout de leur mécontentement.
«Pour les petites bourses, il faudrait peut-être faire une croix sur l'Aïd ou s’endetter pour se procurer un mouton. Moi, je suis venu au souk, j’ai fait un petit tour, mais dès que j’ai vu les prix, j’ai décidé de revenir bredouille», énonce ce père de famille. Un sentiment largement partagé dans ce souk.