Le premier cas du variant britannique du coronavirus vient d’être déclaré sur le sol marocain. Le Marocain arrivé d'Irlande, porteur de cette nouvelle souche a été pris en charge ainsi que toute sa famille et les personnes qui ont été en contact avec lui ont été pris en charge. Le ministère de la Santé les a placés en isolement à Casablanca.
Pour l’heure, difficile encore de mesurer son niveau de propagation. C’est que le séquençage spécifique pour la détection de cette variante est encore loin d’être généralisé sur tous les dépistages PCR effectués. Au Maroc, seuls trois institutions sont équipées actuellement pour réaliser ce séquençage: il s'agit de l'institut national d'hygiène de Rabat et du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, en plus de de l'institut Pasteur où a été détecté ce premier cas.
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Concernant la dangerosité du virus, le président de la Fédération nationale de la santé, Moulay Said Affif, rassure en reprenant les premières observations effectuées dans des pays où la variante britannique connaît une forte propagation et suscite les craintes des spécialistes. Pour lui, cette variante du coronavirus a pour caractéristique sa contagiosité supérieure à celle de la souche d’origine. Les symptômes ressentis sont les mêmes et le protocole thérapeutique actuel serait de la même efficacité.
Et qu’en est-il de l’information largement diffusée depuis l’apparition de ce variant en fin décembre, selon laquelle les enfants et les jeunes seraient les plus impactés? Moulay Said Affif, qui reprend sa blouse de pédiatre, nuance. «D’après les dernières données scientifiques, ce nouveau variant du virus touche plus les pré-adolescents et les adolescents et non pas les tout-petits. La preuve, en France, ils ont fermé les collèges et les lycées et ont laissé ouverts les primaires et les crèches», précise-t-il.