L’information est relayée par Assabah dans son numéro de ce mercredi 11 mars qui déplore que l’enfant violenté subissait toutes les formes de tortures corporelles et psychiques, notamment des brûlures sur plusieurs parties de son corps et des coups et blessures, lui causant un grave traumatisme psychologique. Pire encore, l’enfant a été, à plusieurs reprises, sauvagement sodomisé par une raclette de sol «krata».
L’état de santé de la victime a nécessité son admission au service des enfants abandonnés «Nid» à l’hôpital Mohammed V à Meknès où il est suivi de près par un staff de psychologues. Les faits de cette affaire remontent au 23 février dernier lorsque la directrice de l’un des établissements d’enseignement primaire où la victime poursuivait ses études, a constaté des traces de violence apparentes sur son visage outre sa démarche qui laissait voir une anomalie corporelle. De fil en aiguille, la directrice a réussi à faire parler l’enfant qui était réticent au début avant d’éclater en sanglots et raconter les souffrances qu’il endurait. Choquée par ce qu’elle venait d’entendre, la directrice a aussitôt contacté les services de police qui, après audition de la victime, ont avisé le procureur général du roi qui a ordonné l’audition en état de liberté de l’accusée présumée avant de la placer en détention.
La prévenue est une quinquagénaire célibataire qui exerçait au tribunal de première instance de Meknès avant d’être mutée dans des conditions floues au centre du juge résident à Ifrane, précise la publication, ajoutant que sa première demande d’adopter un enfant a été rejetée. Ne désespérant pas, elle a déposé une autre demande d’adoption à Fès qui a été acceptée fin 2013, poursuit Al Massae, précisant que la prévenue est actuellement en détention à la prison de Toulal à Meknès dans l’attente de sa comparution devant le juge d’instruction la semaine prochaine.