L’histoire de cette arnaque a commencé quand une jeune ressortissante marocaine installée en France a débarqué au Maroc pour mettre en place un système pyramidal, forme d'escroquerie très courante. La formule reposait sur le recrutement de membres auxquels on faisait miroiter un rendement très important au bout de quelques semaines.
Ainsi, les victimes, dont la majorité est composée de femmes, versaient des sommes allant de 700 à 1.200 dirhams, dans l’espoir de gagner beaucoup plus, en recrutant à leur tour de nouveaux membres. La femme dirigeant le réseau s’appuyait sur un groupe de cinq individus qui étaient chargés des recrutements à grande échelle au niveau national.
Au bout de quelques semaines, la somme récoltée a atteint plus de huit millions de dirhams, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 10 février. Après avoir encaissé cette somme importante, la femme qui a orchestré toute cette affaire a disparu dans la nature. Les victimes ont alors commencé à se poser des questions sur le sort de leur «investissement». Une cinquantaine de victimes ont donc décidé de saisir Me Hatim Arib, avocat au barreau de Rabat, pour déposer plainte auprès du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat, indiquent les sources du quotidien. C’est à ce moment que la femme recherchée est apparue sur les réseaux sociaux où elle a posté un message faisant l’apologie du terrorisme.
Apparemment, font remarquer les sources du quotidien, la femme, qui serait mariée avec un ressortissant turc, cherchait à effrayer les victimes en faisant croire qu’elle appartenait à un réseau terroriste dans lequel elles seraient également impliquées. Histoire de les dissuader de saisir la justice qui pourrait donc les interroger, les poursuivre et les condamner pour appartenance à un réseau terroriste, ajoutent les mêmes sources.
Dans une déclaration au journal, Me Hatim Arib fait savoir que la mise en cause sera poursuivie pour escroquerie et apologie du terrorisme, précisant que des plaintes seront également déposées contre elle à Mohammedia, Sidi Kacem et Meknès, où résident certaines victimes. L’affaire, précise enfin le quotidien, sera transférée devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat qui a compétence nationale en matière de terrorisme.