Faire sa demande d’autorisation de cultiver du cannabis sur internet, c’est désormais chose possible au Maroc. L’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, sise à Rabat au quartier de l’Agdal, vient en effet de mettre en ligne son site internet.
Le portail de l’ANRAC est opérationnel depuis une semaine et a pour objectif d’abord d’être au service des agriculteurs et des opérateurs industriels. Toutes les missions de l’ANRAC, chargée de la mise en œuvre de la stratégie de l’Etat dans le domaine de la culture, de la production, de la fabrication, de la transformation, de la commercialisation, de l’exportation du cannabis et de l’importation de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles y sont énumérés.
Sur ce site web, l’ANRAC propose trois capsules en darija. La première sur les conditions d’exercice de l’activité de culture et production du cannabis, la deuxième sur l’organisation de l’activité et la dernière sur la validité de l’autorisation de culture et de production.
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On apprend également que seules neuf autorisations sont délivrées par l’Agence. Elles concernent la culture et la production du cannabis (autorisation octroyée dans les périmètres relevant du ressort des provinces de Taounate, Chefchaouen, Al-Hoceima), l’exportation des semences et des plants de cannabis, la transformation et la fabrication du cannabis, la commercialisation du cannabis et de ses produits, l’importation des produits du cannabis, la création et l’exploitation des pépinières de cannabis (autorisation octroyée dans les périmètres relevant du ressort des provinces de Taounate, Chefchaouen, Al-Hoceima), l’importation des semences et des plants de cannabis, le transport du cannabis et de ses produits, et enfin l’exportation du cannabis et de ses produits.
Tous les plants et les semences utilisés par les cultivateurs et les producteurs doivent être certifiés par l’agence.
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Par ailleurs, l’ANRAC réglemente l’utilisation du cannabis dans la cosmétique, dans le domaine médical et pharmaceutique, dans la fabrication des compléments alimentaires, dans le textile, dans le bâtiment et dans la fabrication des briques.
Les dix premières autorisations ont déjà été délivrées le 3 octobre 2022 au profit d’opérateurs industriels et pharmaceutiques, pour l’exercice d’activités relatives à la transformation, la fabrication, la commercialisation et l’exportation du cannabis et de ses produits.
L’agence déclare qu’elle entamera par la suite le processus d’autorisation des cultivateurs et des producteurs installés dans les périmètres réglementaires (provinces d’Al Hoceima, Taounate et Chefchaouen) pour l’exercice de l’activité de culture et de production de cannabis dans le cadre de coopératives agricoles. Les agriculteurs seront autorisés progressivement sur la base des besoins exprimés par les industriels autorisés.
