La police judiciaire de Casablanca, avec le précieux concours de la DGST, vient de mettre un terme aux activités d’un réseau de falsification de visas et d’immigration clandestine. La bande est tombée le week-end dernier, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 21 février. Une autre personne a également été arrêtée dans le même contexte.
Au total, cinq individus, dont un mineur, et une femme issue d’un pays subsaharien, ont été arrêtés au niveau de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, dans le district d’Anfa et à Témara, explique le quotidien. Ils ont tous été arrêtés pour crimes liés au trafic illicite de migrants et pour falsification de documents officiels.
Citant un communiqué de la DGSN, le quotidien affirme que des éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en étroite coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont pu arrêter quatre personne âgées entre 16 et 50 ans, dont deux repris de justice déjà condamnés pour trafic de drogue. Les quatre individus, poursuit le quotidien en citant la même source, sont accusés d’appartenir à un réseau de trafic d’immigration illégale, de faux et d’usage de faux.
Dans les détails, deux mis en cause ont été interpellés à l’aéroport Mohammed V alors qu’ils s’apprêtaient à prendre leur vol à destination d’un pays européen. Ils avaient en leur possession de faux titres de séjour établis dans deux pays européens. Après avoir mené des investigations, les éléments de la BNPJ ont pu identifier les deux principaux membres de ce réseau qu’ils ont pu interpeller dans la ville de Témara. La perquisition dans leur lieu de résidence a permis aux enquêteurs de découvrir plusieurs dispositifs, équipements et documents liés à ce trafic.
Au terme de l’opération de perquisition, la police a saisi un véhicule, des documents administratifs, un permis de séjour falsifié, un permis de conduire, des cachets et six téléphones portables, ainsi que des billets d’avion. D’après le quotidien, les membres du réseau ont été mis en détention provisoire alors que leur compagnon mineur a été mis sous contrôle judiciaire, en attente de la clôture de l’enquête menée sous la supervision du ministère public.
Les mis en cause, poursuit Al Akhbar, seront déférés ce lundi devant le Parquet. Ils doivent répondre de graves accusations allant jusqu’à la traite d'êtres humains, crime sévèrement réprimé par la loi.
Dans le même registre, la police judiciaire a également arrêté, à Casablanca, une femme d’une trentaine d’années d’origine subsaharienne. Elle a été arrêtée à la suite d'une plainte pour escroquerie. La jeune femme faisait comprendre à ses victimes qu’elle pouvait non seulement les faire migrer mais également les faire engager dans des clubs de foot en Europe. D’après le quotidien, vu la nature de ses «services» plutôt sélectifs, elle a pu se constituer un joli pactole, soit pas moins d’un million de dirhams.