La dernière audience du procès, en première instance, d’un parlementaire devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat a connu de nouveaux rebondissements. En effet, ce parlementaire, écroué à la prison Al Arjate de Salé et poursuivi notamment pour débauche, allégations mensongères, entrave à la justice, aménagement d’un domicile à des fins de prostitution et dissimulation et altération de preuves, s’est retrouvé devant une autre grave accusation.
Lors d’une soirée dans sa luxueuse villa à Rabat, le mis en cause aurait poussé de l’étage supérieur de sa demeure une femme qui était en sa compagnie, rappelle le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 9 et 10 septembre. La victime est aujourd’hui lourdement handicapée.
Lors de cette audience, une serveuse employée lors de la soirée a apporté son témoignage. Le parlementaire, qui était en compagnie d’un homme d’affaires et d’une femme native de Salé, aurait abusé de l’alcool avant de passer à «Lboufa»», plus connue sous le nom de crack, a déclaré la serveuse, qui est également poursuivie dans le cadre de l’affaire. Et d’ajouter qu’après cela, le parlementaire a invité tout le monde à l’étage supérieur où l’incident a eu lieu.
L’accusé aurait ensuite tenté d’induire les autorités compétentes en erreur, en déclarant que la femme blessée avait été victime d’un accident de la circulation. Pour ce faire, indiquent les sources du quotidien, il aurait chargé une autre femme (sa maitresse) de la transporter dans une clinique où il a payé quinze mille dirhams, en plus des 6.000 dirhams donnés à la victime. Ces rebondissements vont orienter le procès sur la voie de circonstances aggravantes.