À 25 kilomètres du centre de Tanger se profile la plage d’Achakar. Et avant même d’arriver sur place, la beauté du site se dévoile sur la route montagneuse menant au Cap Spartel et aux emblématiques Grottes d’Hercule.
Dans cette plage donnant sur l’Atlantique, l’expérience de la baignade s’avère très différente de celle des autres rivages de la ville du détroit. Les habitués de l’océan et de ses vagues parfois dangereuses s’y sentiront en terrain familier. Et bien que la plage ne soit pas très étendue en longueur, elle reste assez vaste pour que le visiteur puisse y trouver sa place.
«J’aime beaucoup cette plage. J’y ai travaillé pendant cinq ans en tant que maître-nageur avec la Protection civile», témoigne Mohammed Amine Karim, fan inconditionnel d’Achakar et manifestement habitué des lieux.
«Je suis venu avec mes enfants, et là, comme vous le voyez, je fais cuire le tagine de poisson que j’ai ramené avec moi, tandis qu’ils se baignent et s’amusent», poursuit-il, précisant que la plage est bien surveillée et parfaitement sécurisée. À telle enseigne que «les estivants peuvent laisser leurs affaires sur le sable et aller se baigner en toute tranquillité», sans craindre de devoir rentrer chez eux en tenue d’Adam.
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La plage d’Achakar est notamment très prisée par les estivants casablancais. «Je suis venu de Casablanca pour passer quelques jours ici à Tanger chez un ami. On apporte nos sandwichs, on joue un peu au ballon et au tennis de plage. Nous avons passé de très bons moments», raconte ce vacancier casaoui.
Cependant, Azzedine, un autre Casablancais, apporte un bémol. «C’est une belle plage, mais le seul hic, c’est que la propreté n’est pas au rendez-vous. Des déchets sont disséminés ici et là…». Pointilleux, il attire aussi l’attention sur les prix élevés de la location des parasols. Alors qu’à Aïn Diab, sur les plages de Casablanca, il faut débourser 20 dirhams, à Achakar, il faut compter entre 50 et 70 dirhams. «Je trouve que c’est excessif. Résultat, je préfère m’en passer… »