L’École des sciences de l’information (ESI), l’Union de l’action féministe (UAF), la clinique juridique de la Faculté de droit d’Agdal et l’ONU Femmes ont coorganisé, les 5 et 6 décembre 2025, un hackathon sur le thème «Technologie et lutte contre la violence digitale». L’objectif de cet événement, qui a rassemblé universitaires et experts, était de stimuler la créativité collective et de développer des solutions numériques concrètes et impactantes. Les conférenciers ont par ailleurs déploré que 1,5 million de femmes au Maroc soient victimes d’agressions électroniques.
Pour Mounir Belakhdar, représentant de la Clinique de droit de la faculté des sciences juridiques de l’Agdal, l’objectif des deux journées est également «de renforcer les compétences des jeunes en matière d’analyse, d’innovation, de protection numérique et de défense des droits humains, tout en favorisant une approche interdisciplinaire au service de la lutte contre les violences digitales».
Les quarante étudiants ont pu travailler, a-t-il précisé, sur l’identification des principales manifestations de la violence numérique comme le cyberharcèlement, le doxxing (usage des données personnelles sans consentement), le revenge porn ou l’usurpation d’identité. Les étudiants ont aussi collaboré en équipes mixtes pour imaginer et mettre au point des outils concrets comme des applications, des plateformes de signalement, des chatbots d’assistance, des plugins de sécurité ou divers dispositifs de sensibilisation.
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Les organisateurs et les étudiants interrogés par Le360 s’accordent à dire que l’ambition du programme va au-delà de la simple production de prototypes. Il vise à renforcer la capacité des jeunes à structurer une idée, à élaborer une solution réaliste et à la présenter devant un public d’experts.
Les aspects éthiques, juridiques et techniques «seront intégrés tout au long du processus afin de favoriser une approche responsable et durable de l’innovation».
En conclusion, les participants ont souligné que l’événement s’inscrit pleinement «dans la dynamique internationale de prévention des violences basées sur le genre» et illustre «l’importance des synergies entre le monde académique, la technologie et les acteurs engagés dans la lutte contre la violence digitale».







