La ville de Meknès dispose d’un riche patrimoine historique et culturel. Malheureusement, elle fait également partie de ses villes qui perdent petit à petit cet héritage, faute de rénovation et de préservation. A Meknès, un collectif vient de lancer l’initiative «Matkich mdinti» (ndlr : Touche pas à ma ville), afin de sauver ce qui peut encore l’être du patrimoine de la ville.Dans son édition du mercredi 29 septembre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte qu’un groupe d’intellectuels, d’artistes et d’acteurs de la société civile a constitué un collectif sour le nom de «l’Appel de Meknès», afin de dénoncer le délabrement dont souffre un grand nombre de sites et endroits historiques de la ville. D’anciennes salles de cinéma, qui pourraient pourtant devenir des lieux de culture remplissant un réel rôle auprès de la jeunesse des quartiers où elles sont sises, font partie de ce patrimoine que veut préserver le collectif.
Comme l’explique le journal, ce collectif dénonce la destruction de plusieurs bâtiments anciens, comme ces salles de cinéma, qui pourraient pourtant être réhabilitées pour servir d'établissements culturels au service de la jeunesse. Plusieurs lieux susceptibles de répondre à cet objectif ont d’ailleurs été recensés par ce collectif. En font partie les cinéma Atlas, Apollo, Mondial, ABC ou encore le cinéma Royal. Le parc Riad fait également partie des lieux que le collectif appelle à réserver pour un grand théâtre, un Institut de la musique et de la danse, ainsi qu’un musée de la ville. Pour ce faire, ajoute le journal, l’appel est aujourd’hui lancé à la Commune urbaine de Meknès d'acquérir ses lieux en vue de les transformer en lieux culturels.
En fait, la genèse de cette mobilisation pour la préservation du patrimoine historique et culturel de la ville remonte à l’annonce de la mise en vente, sous enchères, du cinéma Mondial. Cette annonce est venue confirmer une tendance constatée ces derniers temps, où plusieurs anciens cinémas sont mis en vente sans qu’aucune stratégie de préservation ou de sauvegarde de ce patrimoine n'ait été prévue. D’ailleurs, le collectif en question en appelle à la responsabilité du ministère de la Culture et des autorités locales, pour empêcher que le patrimoine dont a hérité cette ville historique ne continue à se délabrer.