Les archives des programmes de mise à niveau urbains des villes et des centres urbains viennent d’être dépoussiérées par la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour les passer au peigne fin dans le cadre d’une enquête ouverte sous la supervision du parquet général compétent.
Plusieurs programmes auraient été réalisés sans respect des cahiers de charges, en violation des lois en vigueur relatives «à l’intégrité, à la transparence et à la bonne gouvernance».
En effet, des bureaux d’études et des entreprises bénéficiaient des marchés relatifs à ces programmes de mise à niveau des villes et des centres urbains, fait remarquer le quotidien Assabah qui se penche sur ce sujet dans son édition du mardi 21 février.
Dans ce cadre, font savoir les sources du quotidien sans mentionner de nom, «un ancien président de Région serait sur la sellette pour son implication dans les dysfonctionnements ayant émaillé la réalisation des programmes en question dans la région qu’il présidait».
Ce président de Région aurait mis à profit les programmes de mise à niveau des villes et des centres urbains pour s’enrichir illicitement. Et ce, en accordant des marchés à des bureaux d’études et des entreprises via «des intermédiaires qui seraient intervenus en sa faveur au niveau de la direction générale des collectivités locales».
En dressant ce constat, le quotidien appelle les responsables de la direction générale des collectivités locales à «ouvrir une enquête pour savoir comment des entreprises et des bureaux d’études bien déterminés ont pu bénéficier de tous les marchés, intervenant même en faveur de certains présidents de collectivités territoriales» .
Ces marchés, qui se chiffraient à des milliards de dirhams, étaient conclus dans le cadre de la mise à niveau urbaine des villes, pour améliorer leur attractivité. Mais certains responsables seraient intervenus dans les circuits pour s’enrichir.
Les programmes de mise à niveau urbains des villes, objet de l’enquête ouverte par la BNPJ, concernent plusieurs infrastructures, notamment «les voiries, l’assainissement, l’éclairage public, les espaces verts, les parcs d’attraction et de divertissement et d’autres équipements collectifs», indiquent les sources du quotidien.