Les autorités locales de Rabat ont mis fin à la polémique sur le sort réservé à la gare routière d’Al Kamra, et ce deux semaines après l’inauguration par le Roi Mohammed VI de la nouvelle station «Rabat-Voyageurs».
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 14 décembre, que les propriétaires des autocars ont refusé de rejoindre la nouvelle gare routière en raison de ce que les spécialistes du transport des voyageurs appellent «les nouvelles listes de la nouvelle gare routière». Mais, malgré ces réticences, l’ancienne gare routière a été fermée définitivement, et de manière officielle, lundi dernier.
Selon l’association des chauffeurs professionnels, une grande confusion a marqué le premier jour d’ouverture de la nouvelle gare routière. «La plupart des autocars ont accusé, ce jour-là, des retards de plus d’une heure à l’intérieur de la gare routière, impactant ainsi la desserte du réseau des villes. D’autre part, des voyageurs ont réservé leurs billets pour prendre des autocars qui n’étaient pas disponibles. Par ailleurs, les superviseurs du système informatique des billets ont mis le nom du transporteur ou de la société au lieu de l’appellation officielle de l’autocar sur le marché. Ce qui a posé beaucoup de problèmes aux voyageurs qui ont eu du mal à retrouver les autocars qui devaient les transporter» soulignent les chauffeurs.
Al Akhbar note que l’association des chauffeurs professionnels a relevé, en outre, que la société chargée de la gestion de la gare routière avait programmé dans son système informatique des billets pour la desserte de petites villes qui ne figurent pas dans le parcours des autocars. Ce qui a poussé leurs propriétaires à refuser ces tickets en soulignant que cette nouvelle gare souffrait d’un grand déficit en ressources humaines.
L’association appelle à «établir une concertation et une coopération entre la direction de cette société et les transporteurs afin d’éviter des problèmes similaires, tout en formant les ressources humaines sur le terrain pour qu’elles acquièrent les fondamentaux de ce métier». Des sources avaient évoqué l’absence de toute vision, au sein du conseil de la ville de Rabat, sur l’avenir de l’ancienne gare routière Al Kamra. Ce qui est certain, assurent-elles, c’est qu’il ne sera pas édifié à sa place un complexe immobilier ou un ensemble de kissariats.
