Le parquet de Fès a prolongé, jeudi 1er février, la garde à vue des accusés impliqués dans un trafic de nouveau-nés et de chantage dans plusieurs hôpitaux. Les mis en cause ont été arrêtés mardi et mercredi 30 et 31 janvier dernier par la police judiciaire en coordination avec la DGST, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du 2 février 2024. La prolongation de la garde à vue vise à déterminer les éventuelles ramifications de ce réseau et la responsabilité de chacun dans ces activités criminelles.
Parmi les 30 suspects figurent 18 agents de sécurité privée, un médecin, deux infirmiers, des professionnels de santé et des intermédiaires. Les prévenus sont soupçonnés de chantage, de menaces, de manipulation dans l’octroi des prestations médicales ainsi que de trafic de nouveau-nés. D’après une source policière, les premiers éléments de l’enquête révèlent l’implication de certains prévenus dans la vente de nouveau-nés. Avec la complicité des mères célibataires, ils recevaient de l’argent de familles désireuses d’adopter des enfants.
D’après Al Ahdath Al Mahribia, d’autres prévenus sont accusés de chantage contre des rendez-vous pour des consultations, des diagnostics, des visites et d’intermédiation pour des actes d’avortement de illégaux ou de délivrance de faux certificats médicaux.
L’enquête révèle, en outre, l’implication de certains suspects dans l’usurpation de fonction, le vol et la vente de fournitures médicales et de médicaments. Les perquisitions effectuées dans les maisons de certains agents de sécurité privée ont permis de saisir des médicaments qui ne sont délivrés que sur ordonnance ou qui ne sont pas destinés à la vente ainsi que des équipements médicaux et de l’argent.