Youssef Mourad, cadre affilié au Rassemblement national des indépendants (RNI), a pris la fuite vers l’Europe quelques heures avant l’émission du mandat d’arrêt à son encontre. Cet élu, soupçonné d’implication dans un réseau international de trafic de stupéfiants et de blanchiment de capitaux, devait être entendu par le juge d’instruction de Fès. Son dossier s’inscrit dans une enquête plus large ayant déjà conduit à la condamnation de plusieurs complices, dont un directeur d’entreprise et propriétaire d’un café, qui a écopé de sept ans de prison ferme.
Cette fuite rappelle étrangement le cas de Sara Khaddar, adjointe au président de l’arrondissement Saïss, qui avait fui vers la Turquie après l’arrestation du parlementaire socialiste Abdelkader Boussairi, mêlé à un scandale de corruption à Fès. Interpellée aux Émirats arabes unis, elle a finalement été extradée vers le Maroc, où son audition a débuté sous l’égide de la Cour d’appel de Fès, relaie Assabah.
Initialement placé sous contrôle judiciaire sans caution par le juge d’instruction, Youssef Mourad a vu sa liberté provisoire annulée par la Cour d’appel, qui a exigé son placement en détention à la prison de Bourkaiz, tout comme un commissaire de police dont le passeport avait été saisi. Le juge d’instruction a également ordonné l’arrestation d’un agent de police exerçant à Nador, suspendu par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour les mêmes motifs. Le mis en cause ne s’était pas présenté au moment du déferrement des accusés devant le parquet par la Brigade régionale de la police judiciaire.








