Les forces de sécurité espagnoles ont mis le grappin sur 15 individus, dont deux Marocains, six Espagnols et sept Français, qui utilisaient un moyen de locomotion bien particulier pour leur petit trafic de drogue. Libération, dans sa livrée du vendredi 16 octobre, revient sur l’opération «Bombardement» (Bombardeo) menée par la Guardia civil à Malaga, Cadis, Tolède et Madrid.
Les trafiquants ne manquent pas d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver une solution pour faire passer leurs marchandises. Mais, manifestement, ces deux bandes, qui faisaient passer du haschich par hélicoptère entre le Maroc et l’Espagne, n’ont pas été assez rusées pour échapper à la police ibérique. Les 15 trafiquants vont être poursuivis pour trafic de drogue, appartenance à une organisation criminelle et possession d’armes à feu.
L’enquête a débuté, en mai 2014, avec la découverte d’un premier hélicoptère qui devait assurer un vol nocturne depuis le Royaume. A son bord, une cargaison de haschich. Le pilote, retrouvé sans vie à l'intérieur, avait heurté des câbles de haute tension, nous rappelle le quotidien francophone. Ce qui n’a pas freiné les gangsters qui ont fait l’acquisition d’un nouvel appareil, plus rapide et plus spacieux.La Guardia Civil a fini par intercepter deux hélicoptères, arrêter quatre personnes et saisir une importante quantité de drogue. Les enquêteurs ont alors pu déterminer l’identité des membres dirigeants de ces réseaux.
«L’une de ces organisations disposait d’un instructeur de vol, expert en sauvetage en haute montagne. Cet homme a été arrêté alors qu’il enseignait à une autre personne les techniques du vol nocturne lors d’un vol retour du Maroc vers la Péninsule ibérique. Il transportait quelque 600 kg de hachich», a assuré l’agence espagnole EFE. Une opération fructueuse puisqu’elle a permis la saisie de 810 kg de drogue, trois hélicoptères d’une valeur estimée à 2,5 millions d’euros (plus de 25 MDH), quatre véhicules, quatre livres de vol, des téléphones mobiles, des appareils de vision nocturne, et du matériel informatique, indique Libération.