Trafic de cocaïne à Harhoura: fin de cavale pour l'ex-inspecteur de police impliqué dans cette affaire

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Revue de presseKiosque360. L’ancien inspecteur de police dans l’appartement duquel ont été découvert 476 kg de cocaïne vient d’être arrêté à Nador, après un mois de cavale. Il tentait de quitter le pays. Les détails.

Le 18/12/2019 à 21h07

Après près d’un mois dans la nature, cet ancien policier, considéré comme «la boite noire» de l’affaire de trafic de cocaïne de Harhoura a enfin été enfin arrêté mardi dernier à Nador. L'arrestation de ce désormais ex-inspecteur de police, considéré comme un élément-clé de cette affaire, permettra d'en dénouer les fils, explique le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 19 décembre.

L’individu en question avait pris la fuite juste après la découverte dans son appartement d’une importante quantité de cocaïne pure, près de 476 kg de cette drogue dure, rappelle le quotidien. D’après Al Massae, l’arrestation de cet ancien inspecteur de police pourrait donner lieu à bien des surprises, notamment pour ce qui est de ses relations présumées avec de hauts responsables, dont certains comptent parmi le corps de la police, et lesquels, selon le quotidien, auraient fréquenté ses restaurants et se seraient approvisionné en drogue auprès de lui.

Rappelons que 19 novembre dernier, une opération menée conjointement par les éléments de la police judiciaire de Témara et de Casablanca, sur la base d’informations précises fournies par les services de la DGST, avait permis de saisir 476 kg de cocaïne dans un appartement à Harhoura. Selon la DGSN, l’enquête diligentée avait également permis d'arrêter un homme et une femme à Casablanca, âgés de 40 et 38 ans. 

Quant à l'ex-inpecteur de police, il avait été renvoyé de la DGSN en 2005, puis avait prospéré en lançant plusieurs affaires et s'était, au fil du temps, constitué une fortune colossale, souligne le quotidien, qui explique qu'il avait réussi à ne jamais attirer l’attention sur lui. Le journal laisse par ailleurs entendre que ses relations antérieurement nouées dans la police l’auraient certainement aidé en cela.

D’après Al Akhbar, qui aborde également ce sujet dans son édition de ce jeudi, le prévenu se trouve actuellement sous haute surveillance, au siège de la BNPJ à Casablanca. Il a été mis en garde à vue, en attendant la fin de l’enquête ordonnée par le Parquet. Il sera ensuite traduit devant la Cour d’appel de Rabat.

L’arrestation de cet homme, poursuit le quotidien, intervient peu après celle de trois autres individus à Casablanca qui seraient, eux aussi, impliqués dans cette affaire de Harhoura. 

C’est d’ailleurs ce dernier coup de filet, opéré par la BNPJ, qui a accéléré l’interpellation de ce baron de la drogue, en fuite depuis le 20 novembre dernier.

Trois autres de ses complices, nés entre les années 80 et 90, avaient géré plusieurs sociétés ainsi que des cafés, et ont été longuement interrogés dans les locaux de la BNPJ, assure le quotidien.

C’est d'ailleurs en se basant sur leurs indications que le lieu où se cachait l'un des principaux accusés dans cette affaire, quant à lui né en 1979, a pu être connu. Cette arrestation s'était effectuée dans une discrétion totale et n'avait pas été communiquée, ajoute Al Akhbar, le temps que la police puisse tendre un piège à l’accusé principal, l'ex-inpecteur de police en cavale, qui s'était , quant à lui, dirigé à Nador avec l’intention de quitter clandestinement le pays.

Par Amyne Asmlal
Le 18/12/2019 à 21h07