Chaque été, la chaleur devient un véritable défi pour les habitants de Tiznit. «Le plus difficile, c’est de rester à la maison pendant la journée. Il fait trop chaud et on a besoin de s’évader», confie Hifdi El Khadir, résident de la ville. Avec peu de piscines disponibles et des plages éloignées, les options restent limitées. «Heureusement, la plage d’Aglou n’est pas très loin. Elle est à environ 11 kilomètres et beaucoup de familles y passent leurs journées», ajoute-t-il.
Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’au littoral, des alternatives existent en ville. «Il y a quelques piscines privées, mais elles ne sont pas accessibles à tous. On espère l’ouverture de nouvelles piscines publiques, car tout le monde ne peut pas se permettre de payer», explique notre interlocuteur. «Une piscine municipale a bien été inaugurée, mais la demande reste élevée pour davantage d’équipements de ce type, accessibles à des tarifs abordables», poursuit-il.
Un climat sec, mais chergui redouté
Selon Larbi El Azzaoui, habitant de Tiznit, «la chaleur ici reste supportable comparée à d’autres villes côtières comme Agadir, car l’humidité y est nettement moins élevée». Il nuance toutefois: «Lorsque les vents du chergui soufflent, c’est une tout autre histoire, beaucoup plus éprouvante.»
Ce sont précisément ces journées qui mettent la patience des habitants à rude épreuve. «Heureusement, au milieu de l’après-midi, la température commence à redescendre. Dès l’appel à la prière d’Al-Asr, on ressent un air un peu plus frais», ajoute-t-il avec soulagement.
Malgré les contraintes, les Tiznitis font preuve d’endurance. Les espaces verts, places publiques et plages proches deviennent des refuges pour affronter les épisodes caniculaires. Mais pour beaucoup, l’amélioration de l’offre locale reste une urgence. «On espère vraiment que la ville investira davantage dans des lieux de détente accessibles à tous», conclut Larbi El Azzaoui.








