Tiflet: trois employés de banque écopent de prison ferme après avoir détourné 5 millions de dirhams

Une agence d'Al Barid Bank

Une agence d'Al Barid Bank. . DR

Revue de presseLa chambre criminelle financière de Rabat a confirmé les condamnations prononcées en première instance à l’encontre d’un directeur d’une agence Al Barid Bank à Tiflet et de deux de ses collaborateurs, impliqués dans une affaire de détournement de fonds et de dilapidation de deniers publics. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 10/07/2025 à 20h28

Dans un arrêt rendu le mercredi 9 juillet, la chambre criminelle de second degré, compétente en matière de crimes financiers, a maintenu les sanctions infligées en première instance au directeur d’une agence d’Al Barid Bank à Tiflet ainsi qu’à deux de ses subordonnés. Les prévenus, placés en détention préventive, étaient poursuivis pour détournement de fonds et dilapidation de deniers publics, rapporte Al Akhbar du vendredi 11 juillet.

Considérée comme la principale instigatrice de l’affaire, l’employée a écopé d’une peine de sept années d’emprisonnement ferme, accompagnée d’une condamnation à verser plus de dix millions de dirhams à titre de dommages et intérêts à l’établissement bancaire et aux clients lésés.

Le directeur de l’agence a quant à lui été condamné à deux ans de prison, tandis que le troisième complice a été frappé d’une peine de trois ans d’incarcération.

Cette affaire, révélée en juillet 2024, avait défrayé la chronique après que la Brigade régionale de la police judiciaire, spécialisée dans les crimes économiques, eut déféré les trois accusés devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de Rabat.

Les investigations avaient été déclenchées suite à des plaintes émanant de clients et du représentant légal de la banque, dénonçant des détournements massifs s’élevant à plus de quarante millions de dirhams.

L’employée, âgée de 55 ans, avait initialement pris la fuite vers un pays européen après la découverte des malversations. Son arrestation, intervenue à son retour sur le territoire national, avait permis de confondre ses deux complices, dont elle avait révélé l’implication lors des auditions.

Les enquêteurs, s’appuyant sur des informations transmises par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), avaient localisé et interpellé la suspecte à Khemisset, mettant ainsi fin à plusieurs mois de cavale, relaie Al Akhbar.

Soumise à un interrogatoire approfondi sous l’égide du parquet, elle avait finalement reconnu sa participation dans cette escroquerie, entraînant dans sa chute le directeur et son collègue. Placés en détention préventive, les trois prévenus avaient été renvoyés devant la justice, où les charges retenues contre eux avaient été confirmées.

Par Hassan Benadad
Le 10/07/2025 à 20h28