Dans les villes du Nord du Maroc, notamment à Tétouan et à M’diq, les élèves des écoles publiques migrent massivement vers les écoles privées, constate le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 28 novembre. Les sources du journal imputent ce phénomène aux nombreuses grèves contre l’adoption du nouveau statut des fonctionnaires de l’Education nationale.
Pour rappel, ce mouvement de grève paralyse le secteur. Le 15 novembre dernier par exemple, les grèves et les marches organisées dans ce sens devant les directions provinciales de l’Education ont touché pas moins de 12.000 établissements scolaires de l’enseignement public sur le territoire national. Une contestation qui engendre une perte du temps scolaire et impacte négativement le suivi du cours.
Face à cela, et en l’absence d’une vision claire relative au déroulé des examens et au rattrapage des heures perdues, plusieurs parents ont décidé d’inscrire leurs enfants au milieu de l’année dans des écoles privées pour sauver l’année scolaire et l’avenir de leurs enfants.
D’après les sources d’Al Akhbar, plus de 100 élèves relevant de la direction provinciale du ministère de l’Éducation nationale à El M’diq ont quitté les établissements publics vers des écoles privées en raison de la poursuite des mouvements de grève initiés par les enseignants. Le journal souligne en outre que plusieurs élèves ont à peine entamé leur scolarité lorsque les enseignants ont appelé au débrayage.
Toujours selon le quotidien, cette migration massive des élèves vers les écoles privées prend de plus en plus de l’ampleur, à mesure que les grèves se poursuivent dans l’Education nationale, malgré la difficulté de plusieurs familles à payer les frais de scolarité. Par ailleurs, les sources d’Al Akhbar relèvent que les prix des cours de soutien ont augmenté depuis le début des grèves