Hier, mardi 25 juin 2024, deux lycéennes sont mortes après s’être défenestrées, l’une de l’immeuble où elle vivait avec les siens à Tétouan, l’autre à quelques kilomètres de là, près de la station balnéaire de Martil.
Au cours de cette même journée, alors même que les différents corps sécuritaires, les autorités locales et des éléments de la Protection civile s’étaient mobilisés pour les constats d’usage et le transfert des dépouilles des deux mineures défuntes à la morgue de la ville, un homme âgé d’une soixantaine d’années s’est suicidé par pendaison, dans le quartier de Touta, à Tétouan, relaie Al Akhbar de ce jeudi 27 juin.
Le défunt, qui était marié, indiquent des sources interrogées par le quotidien, était «le gendre du sixième vice-président de la commune urbaine de Tétouan, qui se trouve actuellement en détention préventive, faisant l’objet d’une enquête judiciaire portant sur des soupçons de détournement de fonds de plusieurs millions de dirhams, dans une agence bancaire qu’il dirigeait».
À la suite de ces trois drames, à l’origine d’une onde de choc parmi les habitants de Tétouan, le parquet général de la ville a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire, afin de déterminer l’ensemble des faits ayant conduit à chacun de ces cas de suicide.
L’enquête a été confiée aux éléments de la Police judiciaire de Tétouan. Selon des sources informées interrogées par Al Akhbar, «le suicide des jeunes filles aurait été provoqué par les pressions [qu’elles ont subies à cause de leurs] examens et leurs craintes d’obtenir de mauvais résultats».
Ces drames, qui ont entraîné une vague d’émotion sur les réseaux sociaux, relancent les débats sur l’angoisse que ressentent de nombreux jeunes à l’approche de leurs examens, au cours de ceux-ci, et dans l’attente de leurs résultats.